Le Syndicat des médecins du Tchad ( SYMET ) tire la sonnette d’alarme face à la multiplication alarmante des centres illégaux de « marketing de santé » à N’Djamena.
Dans un communiqué, le syndicat alerte les autorités compétentes et l’opinion publique sur la multiplication alarmante de centres de « marketing de santé » opérant illégalement dans la capitale.
Le SYMET souligne que, « ces établissements , se présentant abusivement comme des structures de soins, proposent des traitements dits “ naturels” ou “ bio“ reposant sur des méthodes pseudo-scientifiques, en violation totale des normes médicales et légales en vigueur ».
D’après le SYMET, un centre situé à proximité immédiate de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant (CHU-ME) sert de modèle à d’autres antennes clandestines. « Ce centre a recours à des pratiques trompeuses et dangereuses. Notamment , des diagnostics frauduleux sans examen clinique ni analyse biologique, basés sur l’utilisation d’un prétendu “ scanner biologique ” dépourvu de toute validation scientifique ; Il projette également des images fantaisistes de squelettes humains, présentées comme des preuves ”d’anomalies” fictives et vend des traitements non éprouvés à des tarifs exorbitants, pouvant atteindre 300 000 fcfa , exploitant la détresse des patients », informe le Syndicat.
Le Syndicat des médecins du Tchad condamne ces pratiques illégales, dangereuses et abusives et dénonce avec la plus grande fermeté , l’absence d’agrément médical et l’exercice illicite de la médecine ; Les risques graves pour la santé des patients, dus aux retards dans leur prise en charge ainsi que , l’exploitation financière des malades.
Le SYMET exhorte les autorités sanitaires à renforcer les contrôles et à réprimer sévèrement ces activités frauduleuses et appelle la population à faire preuve de vigilance en évitant les praticiens non identifiés ; En exigeant systématiquement des consultations médicales conformes aux standards professionnels et en signalant toute structure suspecte aux autorités compétentes. « La médecine n’est ni un commerce ni un spectacle. Elle exige rigueur, compétence et éthique. », affirme le Syndicat.