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La Cop dit non à la précipitation et au passage en force

La Cop dit non à la précipitation et au passage en force 1

Par un communiqué de presse signé du coordonnateur et porte-parole, Salibou Garba, les partis politiques membres de Convergence des organisations politiques (Cop) expriment leur étonnement par rapport à la situation sociopolitique que vit le pays.

Les partis politiques membres de la Cop, informent avoir examiné la cherté de la vie, la signature de l’accorde de Kinshasa et le retour au pays du président du parti politique Les Transformateurs Dr Sucès Masra et le processus référendaire.

Pour ce qui est de la cherté de vie, la Cop constate que cette situation dramatique que vivent est Tchadiens est le résultat de plusieurs facteurs dont l’insécurité endémique dans le milieu rural occasionnant des destructions des récoltes sous le regard bienveillants des chefs de circonscription territoriales. « Aucune solution durable ne sera trouvée tant que les responsables à divers niveaux de l’Etat ne se départissent pas de leur affairisme débordant », disent-il dans ce communiqué.

S’agissant de l’accord de Kinshasa et le retour du président des Transformateurs, les partis membres de la Cop déplorent l’usage de la répression militaire et policière, ainsi que l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour réduire la combativité des forces vives de leur légitime quête de liberté, de justice et du mieux-être. « l’exigence de justice ne peut pas permettre d’absoudre les abominables crimes à Kouri-Bougoudi, à Abeché, au Batha, à Sandana… et particulièrement lors de la manifestation du 20 octobre 2022 à N’Djamena ne peuvent pas décemment être absous à travers une loi d’amnistie », lit-on dans le communiqué.

Le processus du referendum constitutionnel a été également évoqué par la Cop. Pour les partis membres de la convergence, les échanges sur le processus référendaire en cours ont permis de relever le rejet unanime de la Conorec en tant qu’organe indépendant, impartial et crédible d’organisation de ce scrutin important. « Nous avons depuis plusieurs mois, attiré l’attention des autorités de transition sur le caractère hautement conflictogène de ce processus référendaire frelaté, mal engagé et mené au forceps », rappellent les partis du Cop. Ils indiquent également avoir suggéré, depuis la rencontre avec le panel des sages du conseil de paix et sécurité de l’union africaine en mars dernier, l’organisation d’assises de redressement de la transition. « Depuis, nous notons que de nombreuses voix, non des moindres, le suggèrent aussi. Cela apparait comme étant la seule et incontournable voie de nous éviter une situation de cauchemardesque », poursuit le communiqué.

Pour le document, le maintien vaille que vaille de la Conorec et les cafouillages observés lors de la révision des listes électorales rendent impertinent l’organisation à coup de dizaine de milliards ce scrutin.

Lobey Bab Sidick