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Un condamné extirpé des mains des gendarmes par ses proches

Un condamné extirpé des mains des gendarmes par ses proches 1

La justice tchadienne a condamné à cinq ans de prison le colonel Abdoulaye Ahmat Haroun mis en cause dans l’affaire dite ’’champ de file’’. Contre toute attente, ses proches qui se sont bien organisés en amont l’extirpe des mains des gendarmes et disparaissent dans la nature.
C’est une scène surréaliste au palais de justice tchadienne, situé au quartier Ndjari, dans la commune du 5ème arrondissement.
Le colonel Abdoulaye Ahmat Haroun qui aurait tiré sur un mécanicien le 14 juillet dernier est condamné pour cinq ans de prison ferme. Mais ses proches qui se sont bien organisés, armés l’ont arraché des mains des gendarmes qui veulent le conduire à la maison d’arrêt d’Amsinéné. « J’étais dans l’une des salles d’audience lorsque j’ai écouté des youyous et des coups de fusilles », nous confie un avocat. « C’était un flou total et les gens courraient dans tous les sens. Les gendarmes sur place qui sont en sous-effectif ne peuvent rien faire », informe un autre avocat.
Suspension des audiences
Une situation qui oblige le bâtonnier de l’ordre des avocats Me Mbaïgangnon Athanas à suspendre les audiences.
Le 9 août dernier, le colonel Abdoulaye Ahmat Haroun avait tenté de quitter le pays à bord d’un avion pour le pays des Pharaons avec un faux passeport. D’après le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména, Youssouf Tom interrogé par nos confrères de Tchadinfos, ses proches qui auraient déboursé 9 millions de francs Cfa pour ses soins entendent l’évacuer en Egypte pour les soins sur autorisation d’un médecin de l’hôpital de l’instruction militaire de N’Djaména.

Stanyslas Asnan