La 2ème réunion du Comité Central de Suivi Technique ( CCST) des projets PAIRIAC ( Programme d’appui a l’intégration régionale et a l’investissement en Afrique centrale) et du projet BC-Chari (Écosystème du Bassin Central du Chari) s’est tenu le jeudi 15 mai 2025 a N’Djamena. Organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Ong Wildlife Conservation Society (WCS), en collaboration avec la Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques en zone CEMAC ( Cebevirha) , cette rencontre a rassemblé d’éminents experts venus du Cameroun, de la République Centrafricaine (Rca) et du Tchad.
Selon la FAO, en 2021, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale( Cemac) dispose d’un effectif de bétail estimé a près de 166 millions de têtes repartis principalement entre le Tchad, le Cameroun et la RCA et dont l’exploitation contribue a la sécurité alimentaire et a la lutte contre la pauvreté.
La transhumance mode prédominante de conduite des troupeaux se trouve aujourd’hui soumise à de nombreuses contraintes au rang desquels la forte pression sur les ressources ainsi que les questions sanitaires, sécuritaires et réglementaires. Afin de faire face a ces contraintes, et relever le défis agro-pastoral, les projets PAIRIAC-FAO, BC-Chari et PAIRIAC-WCS , financés par l’Union européenne et mis en œuvre conjointement par la FAO, ont été déployés dans les zones transfrontralieres du Cameroun de la RCA et du Tchad. « C’est dans ce cadre que le CCST a été créer pour assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des programmes de ces 3 projets qui s’inscrivent dans une dynamique de sécurisation de la transhumance et de la mobilité pastorale », a déclaré le représentant adjoint de la FAO au Tchad Marc Mankoussou. « Cette rencontre du 15 mai , marque une étape cruciale dans notre engagement collectif à promouvoir une gouvernance durable et concertée de la transhumance et de la mobilité pastorale en Afrique centrale . Elle a pour objet de faire un état des lieux du suivi des recommandations issues de la première session du CCST tenue en février 2024 ; De présenter et analyser les résultats des trois projets durant les douze derniers mois afin d’évaluer leurs états d’avancement et en améliorer la coordination et la cohérence stratégique des interventions pour une gestion efficace des projets », a-t-il ajouté .
Dans son allocution, Dr Ousmane Yoskoye Sougoumi, Secrétaire général du ministère de l’élevage et de la production animale représentant le ministre de tutelle, a souligné le rôle important des activités de transhumance interne et transfrontalière mais cependant a-t-il poursuivi, la pratique de la transhumance fait face à de nombreux défis, parmi lesquels l’apparition du banditisme armé, le rétrécissement des couloirs de transhumance et des espaces pastoraux face à l’avancée des cultures, l’insuffisance des points d’eau et des infrastructures pastorales, le manque d’harmonisation des textes réglementaires, l’absence des cadres de dialogue formels, le non-respect des aires protégées par les transhumants… « La sécurisation de la transhumance transfrontalière dans la zone d’intervention des projets PAIRIAC-FAO, BC-Chari et PAIRIAC-WCS passe par, des actions d’envergure visant un développement régulé et spécifique, respectueux de l’environnement et des droits humains. Ces actions contribuent à la résilience des communautés pastorales face aux aléas du changement climatique et constituent les objectifs majeurs des projets qui nous réunissent aujourd’hui », a indiqué Dr Ousmane Yoskoye Sougoumi
Le Secrétaire général du ministère de l’élevage et de la production animale, a réaffirmé l’engagement du gouvernement tchadien pour la valorisation du secteur de l’élevage, en mettant évidement un accent particulier sur une transhumance apaisée.
Kedaï Edith
