Social

Muskoka : six ans au service de la mère et de l’enfant

Muskoka : six ans au service de la mère et de l’enfant 1

Muskoka : six ans au service de la mère et de l’enfant

Au cours d’un déjeuner de presse ce lundi 28 janvier 2018, le ministère de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh et l’Ambassadeur de France au Tchad, Philipe Lacoste ont présenté les réalisations du fonds français Muskoka en matière de santé maternelle, néonatale, infantile et de santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes.

  

Selon les résultats de l’Enquête démographique de santé et de l’Enquête à indicateurs multiples (Eds-Mics 2014-2015), la mortalité maternelle est passée de 1099 décès en 2004 à 860 décès pour 100000 naissances vivantes en 2014, le taux de mortalité infantile de 102 décès à 72 décès pour 1000 naissances vivantes et le taux de mortalité infanto-juvénile de 191 décès à 133 décès pour 1000 naissances vivantes. Face à cette situation, la France s‘est engagée à travers le fonds Muskoka en faveur de la santé des femmes et des enfants et de la promotion des droits sexuels et reproductifs. Selon l’ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, ce fonds s’est traduit par un certain nombre de réalisations concrètes. « La feuille de route de la France dans le cadre de l’action internationale visant à améliorer la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent s’articule autour de ce fonds qui entend contribuer à l’accélération des progrès en matières de santé maternelle, néonatale, infantile, de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et de la nutrition », précise-t-il.

De 2012 à 2018, le fonds Muskoka a permis entre autres d’appuyer 7 écoles de formation de sages-femmes, 36 structures de santé dans 13 provinces en soins obstétricaux, néonataux d’urgence, 39 centres de santé et 4 hôpitaux mais aussi la prise en charge intégrée des maladies des enfants dans 11 districts ainsi que la formation de 48 formateurs et 38 prestataires.

La représentante de l’Unpa au Tchad, Dr Edwige Adekambi réitère l’engagement du système des nations-unies auprès du gouvernement pour poursuivre les chantiers du renforcement du système de santé, y compris l’expansion et le renforcement de la qualité des soins de santé préventifs gratuits.  

Le ministre de santé publique, Aziz Mahamat Saleh relève que ce fonds a permis d’appuyer non seulement son département mais aussi d’autres départements et les Organisations – non gouvernementales qui interviennent dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant. « Des efforts ont été fournis mais les défis restent. Tant que 8 femmes sur 10 accouchent en dehors de formation sanitaire, le problème demeure toujours. Il nous faut des stratégies nouvelles dans les provinces pour inciter les femmes à se rapprocher des centres de santé. La question de la santé de mère et de l’enfant n’est pas seulement une affaire du gouvernement ou de l’Ambassade de France mais de tous », insiste le ministre.

Stanyslas Asnan