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Revue de la semaine du 12 au 18 mars 2018

Revue de la semaine du 12 au 18 mars 2018 1

Revue de la semaine du 12 au 18 mars 2018

« Le gouvernement et les syndicats s’accordent », lance Le Progrès qui annonce que tous les agents de l’Etat reprendront le travail. « Mais, il faudrait d’abord, payer complètement les salaires de février 2018, suspendre le recensement en cours et faire appliquer un moratoire de quatre mois sur les prélèvements des prêts bancaires », clarifie le quotidien avant de conclure :

« les organisations syndicales le gouvernement chercheront ensemble les voies et moyens pour réaliser l’économie de 30 milliards de Fcfa sur la masse salariale ». « Sept semaine de grève pour rien », s’exclame l’hebdomadaire Le Pays qui annonce à sa Une la fin de la grève et la suspension du recensement selon les termes de l’accord. Mais selon l’hebdomadaire, « En vérité, les syndicalistes n’ont rien gagné. Le recensement et le non-paiement des salaires aux grévistes n’étaient que des manœuvres pour faire plier les travailleurs », argumente-t-il avant de conclure : « Et la manœuvre a marché ».

« Des agents des services publics se font recenser », annonce Le Progrès dans sa parution n° 4757 du 13 mars dernier. Selon nos confrères, dans beaucoup de ministères, ce sont, soit des agents recenseurs qu’on attend, soit les agents à recenser qui sont attendus. « D’autres en sont au boycott ou à l’attente des recenseurs », au cours de la journée de lundi 12 mars.  « Un énième recensement des agents publics », soupire N’Djamena-Hebdo qui annonce que le sujet tranche et soulève également joutes verbales et pessimisme intellectuel. L’domadaire d’ajouter: « une myriade d’assises relatives au recensement sont tenues », avant de s’interroger : « pour quel aboutissement ». Pour notre confrère, l’interrogation demeure.

« Un coup d’épée dans l’eau ! », s’exclame L’Observateur. « Le gouvernement a demandé pour la énième fois à ses fonctionnaires de se faire recenser, mais pour quel résultat », s’interroge-t-il avant de compléter : « car, les conclusions des recensements effectués par le passé n’ont jamais été publiés ».« Le recensement de toutes les fictions », renchérit La Voix. « Alors que les organisations syndicales attendent de pied ferme les conclusions de l’audit des diplômes et titres ayant servi au recrutement des agents publics, le gouvernement de Pahimi sort de son chapeau une astuce : faire le recensement physique des agents de l’Etat », écrit-il.

« L’appel à la ‘’villes mortes’’ n’est pas suivi à N’Djamena », annonce Le Progrès. Selon le quotidien, à la différence de certains établissements scolaires privés de la capitale qui ont plutôt refermé les portes depuis quelques jours, les commerces, les banques, les stations services…sont fonctionnels. « Cette journée est marquée par la même morosité imposée, depuis quelques temps par la crise économique et la grève sèche dans les services publics », complète-t-il. « Leçon de pratique politique », renchérit Le Pays. « Echec et mat », constate votre hebdomadaire qui appelle les leaders à regarder la formidable mobilisation de l’opposition guinéenne face au régime de Alpha Condé. « A l’analyse, c’est l’absence de mobilisation, sinon de persuasion qui explique cet échec qui n’a que décrédibilisé un peu plus ces regroupements qui peinent à assurer le rôle qui leur revient », ajoute-t-il. « Journée villes mortes : un pas de plus dans l’action citoyenne », contredit L’Observateur qui estime que cette journée, même si elle n’a pas été suivie à 100%, a de quoi s’en réjouir, car il vaut mieux agir que ne rien faire et continuer à subir. « C’est un signal fort adressé au gouvernement qui a interdit, par un arrêté toutes les manifestations et marches pacifiques et tout meeting contraire à la constitution », ajoute-t-il.

« Un engagement emporte un autre : l’accord transitoire du gouvernement avec le Synecs est caduc », lance Le Progrès qui justifie cette caducité par la signature de l’accord avec les centrales syndicales du mercredi 14 mars dernier. « L’accord signé entre le ministre Beyom et Dr Nadjitonon n’était pas daté », signale Le Pays qui poursuit qu’à la signature de l’accord provisoire pour la reprise des cours dans les instituts et universités publics entre le ministre de l’enseignement supérieur Adrien Béyom Malo et le secrétaire chargé des négociations et des revendications du Synecs Dr Nadjitonon Ngarmaim le 12 mars dernier est tout sauf un accord. « Les faits le prouvent. Prévu au ministère à l’abri des regards de la presse, elle a été signée à 16h 45 au rectorat de N’Djamena en présence des organes de presse à la grande stupéfaction de quelques acteurs », ajoute-t-il.

« La tournée africaine a-t-elle été fatale à Tillerson ? », s’interroge L’Observateur qui souligne que les Tchadiens n’attendaient pas grand-chose de la venue du secrétaire d’Etat américain. « Ce dont ils sont certains, ce n’est pas un Ricain qui viendra les sortir de leur situation de crise et d’éternels sinistrés. Il a bien d’autres chats à fouetter que de s’occuper du quotidien des citoyens d’un pays de ‘’merde’’ », complète-t-il. « Le peuple du Tchad est le bienvenu aux Usa », rétorque Le Progrès qui annonce que le secrétaire d’Etat américain venu avec une très forte délégation a rassuré que le Tchad n’est pas cité nommément dans cette liste noire. « Seulement le Tchad doit échanger les informations, renforcer le contrôle totale des voyageurs partant de chez lui, veiller sur la délivrance des passeports en utilisant la dernière technologie », ajoute-t-il.

Stanyslas Asnan