Politique

Il est difficile aux Tchadiens résidents à l’étranger de se faire renouveler le passeport

Il est difficile aux Tchadiens résidents à l'étranger de se faire renouveler le passeport 1

Dans une lettre ouverte, adressée au Ministre d’Etat aux affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger, Abderamane Adoum Hassan, un tchadien vivant à Abidjan en Côte d’Ivoire, relève les difficultés que raconte ses compatriotes pour se faire renouveler un passeport. Il plaide pour un accès facile à ce précieux document de voyage à tous les Tchadiens, plus particulièrement ceux vivant à l’extérieur du Tchad.

Abderamane Adoum Hassan informe, dans sa lettre, que beaucoup de Tchadiens, en particulier des jeunes étudiants et des travailleurs modestes se plaignent de la difficulté à renouveler leur passeport, arrivés à échéance. «Apparemment la délivrance des passeports est centralisée à N’Djamena. Pour un document qui est un droit pour tout citoyen ne coûtant à peine 100 euros, beaucoup sont obligés de débourser plus de 1000 euros de billet d’avion pour aller se faire délivrer le passeport à N’Djamena », déplore-t-il. D’ailleurs, poursuit Abderamane Adoum Hassan, « même arrivée sur place, ces deux derniers mois on parle de rupture et il faut être chanceux ou avoir des intermédiaires qui ont des longs bras pour se faire filmer et attendre plusieurs jours pour le récupérer. Cette longue attente sur place (au-delà des dépenses énormes) à des répercussions sur les travailleurs et étudiants permissionnaires ».

Pour cet expatrié tchadien, le Ministre des affaires étrangères est là pour défendre les intérêts des Tchadiens de L’étranger et devrait tout faire pour faciliter leur démarche administrative depuis leurs pays de résidence. « Même les pays en guerre n’ont jamais eu des difficultés pour mettre à la disposition de leurs concitoyens des passeports et des cartes d’identités nationales qui sont des droits basiques. Il est dommage de constater qu’au Tchad il faut toujours se battre, souffrir et dépenser des sommes faramineuses pour les avoir », constate Abderamane Adoum Hassan. Il demande au ministre d’Etat aux affaires étrangères de s’impliquer afin de trouver une issue à ce terrible calvaire que vivent les Tchadiens de l’étranger depuis pratiquement deux ans.