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Des leaders politiques et de la société civile accordent trois mois à l’armée française pour quitter le Tchad

Des leaders politiques et de la société civile accordent trois mois à l'armée française pour quitter le Tchad 1

A travers un communiqué de presse, plusieurs leaders de partis politiques, d’associations et intellectuels Tchadiens de l’intérieur et de la diaspora, après une analyse du contexte actuel marqué par le recul des forces impérialistes face à la volonté des patriotes Nigériens, Burkinabé, Maliens et d’autres contrées africaines, appellent les Tchadiens à se lever dans un élan patriotique pour exiger le départ des troupes françaises du sol de Toumaï.

Selon les signataires, « les puissances impérialistes, fidèles à leur logique de survie et de recherche effrénée d’intérêt égoïste n’ont pas cédé à la tentation de poursuivre leur domination de l’Afrique au lieu de s’engager sur la voie des intérêts communs ». Pour ces panafricanistes, « la France semble décidée à s’accrocher à l’Afrique, telle une sangsue, par des manœuvres de renversement des systèmes politiques émanant de la volonté populaire et de maintien contre vents et marrées des pouvoirs servant ses intérêts ». Ils rappellent que « la France a été auteurs de multiples coups d’État, bouleversements et génocides en Afrique, allant du renversement des autorités traditionnelles durant la période coloniale jusqu’aux coups d’État militaires, constitutionnels, ainsi qu’à des révolutions de palais comme on la observé récemment en Afrique centrale ».

Les signataires appellent à la vigilance afin de faire obstacle à toutes manœuvres qui viseraient à prolonger cette domination par des valets de service et demandons au peuple Tchadien de poursuivre son engagement pour une rupture totale avec le passé de domination, de misère, de division des peuples. « Nous nous opposons catégoriquement à la relocalisation au Tchad des forces françaises chassées et appelons les forces de défense et de sécurité à un élan patriotique afin de refuser que notre sol soit utilisé pour agresser les peuples frères en lutte pour leur dignité ».

Ils exigent « le démantèlement des bases militaires françaises installées au Tchad dans un délai n’excédant pas trois mois ; l’annulation de tous les accords coloniaux entre la France et le Tchad ; l’arrêt immédiat de toutes les manœuvres et intimidations de la diplomatie française à l’égard des membres de l’opposition libre » et appellent « le peuple Tchadien à s’organiser sur l’étendue du territoire et à se tenir prêt pour des actions de grande envergure si ces exigences ne sont pas obtenues dans un délai de trois mois ».