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Initiative 50.000 emplois : la procédure d’exécution inquiète

Initiative 50.000 emplois : la procédure d’exécution  inquiète 1

Lancée le 24 juin 2022, l’initiative 50.000 emplois décents pour les jeunes est à sa phase d’exécution. A peine dévoilée la liste des projets retenus pour le financement de certaines provinces, l’initiative est contestée par les demandeurs d’emploi.

Après la publication d’une première vague des projets retenus pour le financement de la province du Batha et l’Ennedi Est, c’est autour de la ville de Ndjamena d’être informée des projets déclarés favorable pour le financement.  Cependant, après la publication de cette liste, plusieurs jeunes ont estimés  irréaliste cette promesse des autorités de transition. Parmi les voix  qui dénoncent la mauvaise procédure qu’a adoptée le gestionnaire de ce projet, certains disent qu’il y a lieu de s’inquiéter quant à la ressource qu’au temps que prendra le projet. « Imaginez un projet où le financement est déjà disponible et qu’on attend juste la liste pour financer les projets on nous demande d’attendre et ça serait pour combien de temps », s’est interrogé Fabien Allarasem.

Pour Célestin Doukmaisou, c’est vraiment triste de voir les choses tourner autour du pot. «  On dit projet favorable mais pas retenu, c’est quel langage, c’est sûrement un langage hypocrite sinon lorsqu’on dit favorable c’est déjà eu l’approbation auprès du jury sinon on allait mettre avis défavorable pour montrer que ces projets n’ont pas été retenu ou juste refuser d’afficher sur une liste, et c’est ce qui montre que ces projets n’ont pas été retenu », s’est-il inquiété.

Le mot favorable qu’ a utilisé le comité de gestion dudit projet est interprété d’une autre manière par les porteurs de projets. Pour eux le mot ne reflète absolument pas la bonne image d’une institution ou une initiative. « 50 mille emplois, n’est que des mots utilisés politiquement pour faire endormir l’esprit des jeunes braves et conscients »,ont-ils estimés.

Après deux provinces et les 4% de la 3e province, l’unité de gestion de l’initiative explique que le financement serait par vague selon la disponibilité des ressources. A  propos, Fabien Allarasem s’interroge s’il y a encore de l’espoir pour le reste des provinces. « Qu’est ce qui garantit que les 3700 projets seront financés d’ici peu, du moment où même 1/3 de financement dédié à ce projet ne couvre pas », dit-il.

Pour l’unité de gestion de « l’initiative 50.000 emplois décents pour les jeunes », il n’est pas question que les porteurs de projets s’inquiètent, les projets retenus n’attendent que le financement.

Dans la faisabilité, des très grandes avancées sont enregistrées dont l’appel à candidature pour la réception des dossiers des jeunes selon le coordonnateur de l’unité de gestion de l’initiative 50.000 emplois. Seulement pour la ville de N’Djamena 5184 dossier ont été réceptionnés sur les deux sites à savoir la coordination de l’Unité de gestion du projet et la délégation provinciale de la jeunesse, des sports, des loisirs et du leadership entrepreneurial de la ville. « Après la réception des dossiers, un processus d’évaluation des dossiers réceptionnés a été mis en place. Il a permis dans un premier temps de vérifier la conformité des formulaires de candidature mis à la disposition des jeunes et le respect de toutes les pièces nécessaires à l’évaluation dans le fonds. Ce dernier a permis d’écarter exactement 1023 dossiers ne répondant pas aux exigences préalables », a expliqué Dida Kemba Alain, le coordonnateur de l’unité de gestion du projet.

C’est le résultat pour la ville de N’Djamena qui est de plus décriée par les demandeurs d’emplois. Pour le coordonnateur, c’est conformément au statut particulier de N’djamena qu’il y a plus des projets que les autres provinces. C’est ainsi que le coordonnateur essaye d’expliquer le processus ayant abouti à la sélection de 4 167 dossier jugés favorable au financement. Sur 5184 dossiers ,203 projets ont été réorientés dans les provinces, 65 dossiers non favorables aux financements ne répondant pas à certains critères, notamment l’âge d’éligibilité, 3893 dossiers répondant favorables aux financements seront financés graduellement dans les vagues en fonction des ressources mobilisées par l’université de gestion du projet. « C’est dans ce dernier lot que ressort la liste de 163 premiers projets issues de 10 secteurs d’activités retenus pour la ville de N’Djamena qui constitue la première vague de financement des projets, soit un taux de 4% », ajoute-t-il.

Pour conclure, le coordonnateur de l’unité de gestion de projet affirme  que les prochaines étapes consistent à former les lauréats, la signature de la convention de remboursement, la remise des chèques et le suivi, puis le remboursement des fonds octroyés.

Nguelsou Balgamma