Le président de l’ordre des avocats du Tchad Me Djerandi Laguerre Dionro a, dans une publication sur sa page Facebook, informé « nul ne peut tuer et décimer un peuple impunément ».
« Avoir la mainmise sur la justice de son pays ne met nullement à l’abri », note dans sa publication le président de l’ordre des avocats du Tchad Me Djerandi Laguerre Dionro qui précise que le monde est devenu un gros village et « tout se sait, tout se documente, tout se conserve et tout rattrape ». Le bâtonnier cite pour exemples le procès de Nuremberg, les tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda et l’ex-Yougoslavie, le procès à la cour pénale internationale (Cpi). « La boulimie du pouvoir conduit inexorablement à la fatalité », révèle l’avocat pour qui la responsabilité se situe absolument sur une chaine: « des donneurs-d‘ordre (hauts responsables), des responsables de sécurité, des exécutants et tous complices inclus ». D’après le bâtonnier le sort des donneurs d’ordre est d’ailleurs plus réprimé pénalement. « Le droit pénal international dans toute sa dimension mérite tout son pesant d’or à de tels moments critiques. L’action pour imposer le respect des droits humains et l’état de droit doit être plus que vigoureuse et mérite d’être portée au-delà des frontières », précise Me Djerandi Laguerre Dionro qui poursuit : « la souveraineté appartient au peuple et c’est à lui qu’appartient le pouvoir. L’on ne peut permettre et tolérer de telles massacres au Tchad »
Stanyslas Asnan
