Politique

Quand le drapeau fait vivre le peuple

Quand le drapeau fait vivre le peuple 1

Depuis l’apparition du jeune leader Succès Masra sur la scène politique tchadienne et les meetings de son parti les transformateurs qui drainent des dizaines de milliers de personnes, une partie de la jeunesse tchadienne se réconcilie avec la patrie, détestée depuis trois décennies à cause d’une politique d’exclusion.

Le 20 août, ils étaient des milliers à brandir le tricolore lors de l’adresse à la nation du président des transformateurs. Malgré la précarité de leur condition de vie, des jeunes brandissent partout et fièrement le bleu or et rouge, les couleurs du drapeau tchadien. Le phénomène Masra et transformateurs a en quelques années fait des émules. « Depuis l’avènement des transfo, le sentiment d’appartenance au Tchad s’est développé en milieu jeunes », explique un enseignant, observateur de la scène politique tchadienne.

La demande étant grande, des jeunes se jettent dans le business de confection et vente de drapeau et drapelets. « J’ai obtenu mon bac G2 au Lycée technique commercial depuis 2019. Je n’ai aucun moyen pour poursuivre mes études. J’ai vu que les jeunes de Succès Masra aiment le drapeau tchadien. Comme je connais la couture, je me suis mis à confectionner les drapeaux et c’est avec ça que je vis aujourd’hui », confie, Serge, un jeune du quartier Abena.

Comme ce diplômé sans emploi, de nombreux jeunes exploitent la propension du parti Les Transformateurs à brandir le bleu jaune rouge à toute occasion. « Il y a des tailleurs qui confectionnent le drapeau au marché de Dembe.Il me vendre à un bon prix et je le revend à 500 francs Cfa dans les quartiers. Je vais de bar en bar pour écouler ma marchandise », explique Constant, un jeune vendeur.

Abgue Boukar Christophe