Politique

La Cop s’indigne des arrestations et des exactions

La Cop s’indigne des arrestations et des exactions 1

Réunis en Assemblée générale ce mardi, les responsables des partis politiques membres de la Cop ont dénoncé l’arrestation des leaders et les massacres à travers le pays.

« Le Tchad, plus que par le passé, est secoué ces derniers temps par des convulsions chaotiques »: c’est le constat de la Cop.

D’Abéché à Danamadji en passant par Kelo et Sarh ou à N’Djaména, le regroupement des partis politiques dénonce l’impunité. « Nous avons vu comment des massacres de masse ont été perpétrés de Faya à Sandanan, en passant par Abéché, sans que leurs auteurs ne soient appréhendés et traduits devant la justice », constate la Cop
Pour la convergence des organisation politiques, « Avant-hier, c’était la situation à Kélo qui nous a interpellés. Hier, c’est le carnage de Danamadji. Ici, ce sont les forces de sécurité qui sont incriminées, là elles sont contemplatives devant des affrontements entre deux familles ou deux communautés. À Danamadji, on entend dans des audio, des responsables de sécurité encourager des carnages », dénonce le communiqué signé du coordonnateur de la Cop Salibou Garba.

Sur la marche du samedi 14 mai dernier,  la Cop assure que les actes de vandalisme « ont été commis loin de l’itinéraire de la marche, après dispersion » et que les arrestations et incarcérations ne constituent pas une réponse adéquate.
« Les mouvements que nous avons observés, en dehors de la zone concernée par la marche, qui se sont étendus dans plusieurs provinces et se sont poursuivis au-delà du samedi 14 mai, sont clairement l’expression de l’exaspération de l’ensemble des populations tchadiennes vis-à-vis de la gouvernance tant décriée du régime Mps qu’entend perpétuer le Cmt, avec le soutien non dissimulé des autorités françaises », note Salibou Garba.

Pour la Cop, ce dont le Tchad a le plus besoin, « c’est la tenue d’un dialogue national véritablement inclusif, pour une transition effectivement consensuelle et apaisée afin de refonder l’État tchadien et reconstruire la Nation tchadienne ».

De la part de la France, les Tchadiens ont besoin, relève-t-il, d’encourager « ses poulains à cesser de ruser afin qu’aboutisse le pré-dialogue de Doha et que le dialogue soit organisé de façon consensuelle par les principaux protagonistes de la crise tchadienne ».

Ndjondang Madeleine