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Premier festival populaire des arabes du Tchad:<< les arabes sont les messagers de la paix>>

Premier festival populaire des arabes du Tchad:<< les arabes sont les messagers de la paix>> 1

Les arabes, une des ethnies les plus représentatives du Pays de Toumai, ont organisé ce dimanche 27 février 2022 au palais du 15 janvier la toute première édition du festival populaire des arabes du Tchad.

Placé sous le thème « ensemble pour la paix, le développement et la cohabitation pacifique », ce festival est une initiative de l’association  « solidarité des chefs de race de la communauté arabe au Tchad ».

Dès les premières heures de cette journée dominicale, des chameliers, cavaliers, groupes de danses de toutes les tribus arabes ont pris d’assaut l’esplanade du palais du15 janvier. La Grande salle de cet immense palais était pleine à craquer.
C’est dans cette ambiance que s’est déroulée la cérémonie ponctuée de sketchs et de projection d’un documentaire retraçant l’histoire de ce peuple d’éleveurs mais aussi d’agriculteurs si l’on considère les provinces comme le Batha et le Salamat.

Pour le président du comité d’organisation Idriss Ousmane Djamé, « les arabes du Tchad demeurent les messagers de la paix et de la fraternité. Nos filles se sont mariées  à toutes les ethnies du Tchad » dit –il avant d’ajouter « pour un véritable vivre ensemble, je demanderai à mes frères et sœurs de respecter les textes de la République ».
Djidda Abdoulaye, représentant les chefs traditionnels arabes, dit pour sa part que  « si la question de la cohabitation et du vivre ensemble concerne l’ensemble des Tchadiens, il concerne encore beaucoup plus les chefs de races ».

Prenant la parole, la jeune Rabia Gamar Assileck, au nom des femmes, prévient les hommes arabes en ces termes : « faites nous une place sinon, nous allons la faire nous-même » avant d’ajouter : « désormais, les intérêts de la communauté arabe prime sur les intérêts individuels. A la haine des détracteurs, nous opposons la paix et le salut », dira t-elle.

Les festivaliers ont terminé cette première édition avec quelques recommandations. A l’Etat, ils demandent de créer des services de bases de l’éducation et de la santé en milieu nomade ; poursuivre les instigateurs et provocateurs des troubles à la haine portant atteinte à la cohésion sociale ; moderniser l’élevage ;promouvoir l’éducation à la citoyenneté entre autres. En fin, les organisateurs de ce festival ont décidé qu’il se tiendra chaque année.

Abgué Boukar Christophe