Politique

« Il faut sortir le Tchad des atermoiements et des tâtonnements »: Salibou Garba

« Il faut sortir le Tchad des atermoiements et des  tâtonnements »: Salibou Garba 1

Lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 2 février 2022 à la maison des médias du Tchad, le porte-parole de la convergence des organisations politiques(Cop), Salibou Garba, a fait une évaluation de 9 mois de transition. Il résume qu’après  9 mois de transition les incertitudes demeurent.

Selon Salibou Garba, au lendemain de prise de pouvoir par la junte militaire de voix se sont élevées pour dénoncer et condamner une accession au pouvoir par un moyen anticonstitutionnel illégal. «  La réaction de l’organisation continentale n’a pas dérogé au respect des principes qu’elle a adoptés. Des institutions financières, et non des moindres ont condamné cet acte et annoncé la suspension de leur coopération avec l’État Tchadien. Et le parlement de l’Union européenne a également son côté condamné ce pustch », dit-il. «  Il a fallu que le conseil de paix et de sécurité rende public le 14 mai 2021 le communiqué de sa 996ème pour que l’ensemble de la communauté amorça un rétropédalage justifié, selon elle, par la situation géostratégique particulière du Tchad et son rôle de rempart contre le terrorisme », reconnait le porte parole de la Cop.

Pour Salibou Garba, dès lors, il parait plus pertinent d’apprécier le bilan du conseil militaire de la transition à l’aune des exigences de la 996ème session du conseil de paix et de sécurité de se baser sur des considérations qui pourrait être subjectives. « Le président de la République française, M Emmanuel Macron qui a été le premier à adouber la junte, d’une façon à la limite de l’indécence, ne dit pas autre chose quand il affirme de façon répétitive que la transition tchadienne est conduite sous la prévision de l’Union Africaine. Telle est donc, la réalité, nonobstant les déclarations tonitruantes et autres bravades des autorités de cette transition », estime-t-il.

Selon le porte parole de la Cop, à mi-mandat, c’est-à-dire à neuf mois des dix-huit validés par l’Union africaine, sans possibilité de renouvellement, les inquiétudes et incertitudes nées de la disparition tragique et inattendue du président Idriss Deby Itno demeurent. « Les orages s’amoncellent sur le ciel tchadien, au-delà des discours et mesures relevant de la recherche de « l’effet d’annonce. C’est donc un devoir pour tous ceux qui ont à cœur de la paix et de développement harmonieux du Tchad de faire cet exercice », présente-t-il avant de dire qu’il faut sortir notre pays des atermoiements, des tâtonnements, un enlisement et autres dérives dommageables non seulement pour notre pays, mais aussi pour toute la sous-région, le Tchad étant une véritable poudrière.

Nguelsou Balgamma