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L’Ades présente le rapport sur la situation des populations locales, déplacées et refugiées de l’Ouest, Est et Sud du Tchad

L’Ades présente le rapport sur la situation des populations locales, déplacées et refugiées de l’Ouest, Est et Sud du Tchad 1

Le directeur général de l’Agence de développement économique et social (Ades), Abdel Hakim Tahir et les représentants du cabinet Sustainable solutions for africa (Ssa) ont présenté le rapport d’étude prospective sur les conditions de vies et de résiliences des populations locales, déplacées et refugiées de l’Ouest, Est et Sud du Tchad dans un contexte de changement climatique, par un atelier de restitution tenu ce mercredi 2 février 2022

C’est un rapport de 81 pages qui égraine de manière substantielle les conditions de vie des populations déplacées, refugiées et celles d’accueil dans l’Ouest, Est et le Sud du Tchad, notamment dans les provinces du Logone Oriental, du Moyen Chari, du Lac et du Ouaddaï. Sur l’éducation le rapport relève que, « le taux de scolarisation des enfants en âge de fréquenter est de 72% dans l’ensemble des zones cibles ».

L’accès à l’électricité, eau, hygiène et assainissement est une réelle difficulté pour les ménages de trois zones, « moins de 8% de ménages ont accès à l’électricité ». Les bois de chauffe et le charbon représentent plus de 98% de consommation d’énergie contre 1,3% pour le gaz naturel et seulement 30% des ménages ont accès à des toilettes saines pour leurs besoins.

Le rapport recommande au gouvernement d’œuvrer avec les acteurs de développement et les leaders locaux à la mise en place d’infrastructure socio-économique dans les villages d’accueil afin d’accroitre la résilience des communautés qui y vivent et garantir le vivre-ensemble.

Aux partenaires techniques et financiers, le rapport plaide pour une augmentation urgente du budget du plan de réponse humanitaire et aussi le renforcement de capacité des acteurs sur les mécanismes de financements innovants pour accroitre les ressources disponibles pour réduire considérablement le déficit de financement et de renforcer la résiliente des populations cibles.

Pour le directeur général de l’Ades, Abdel Hakim Tahir, le changement climatique constitue une préoccupation majeure, urgente et prioritaire pour le monde et particulièrement pour Tchad qui est considéré comme le plus vulnérable face au changement climatique. « Cette situation vient exacerber les conditions de vie des communautés au niveau de la base, qui font déjà face des défis humanitaires et de développement et annule tout effort de résiliente », souligne Abdel Hakim Tahir.

Nadjita Namlengar