Economie

Journée internationale du lait : promotion et valorisation du lait local

À l’occasion de la célébration de la journée internationale du lait qui se célèbre chaque 1er juin, la coalition nationale « lait local » en partenariat avec Oxfam a animé ce samedi un point de presse suivi d’un panel sur « les opportunités et les défis du lait local au Tchad » et une exposition des produits laitiers locaux.

Cette célébration qui entre dans le cadre de la campagne pour la promotion et la défense du lait local s’est ouverte par la lecture d’une lettre des coalitions nationales lait du Tchad et des pays Ouest Africains adressée au commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan qui avait disqualifié les témoignages et recherches sur la concurrence du lait en poudre et des mélanges de lait écrémé et de matière grasse (Mgv) en poudre sur la filière laitière locale en Afrique de l’ouest (Afo).
Dans cette lettre, les coalitions soulignent l’importance de la politique de développement de l’Union Européenne qui vise l’éradication de la pauvreté et déplorent la contradiction apparente entre ces mots et ses engagements. « Le lait local est crucial dans nos économies agro-pastorales et doit être au cœur de politiques régionales volontaristes », précise la secrétaire générale de la voix de la femme, Fatime Amissane Lamana qui déplore une concurrence déloyale des poudres de lait ou substituts aux huiles qui met à mal le développement de la filière locale.
Les coalitions nationales lait du Tchad ont rappelé le rôle clé du commissaire européen, Phil Hogan qui est de contribuer à un cadre favorable au développement de la filière laitière locale en Afrique et non de cultiver une politique qui pousse à produire toujours plus au plus bas prix.
Le représentant du ministère de l’élevage, Fidèle Molele Mbaïdingatoloum pointe l’importance du Tchad dans cette filière, « le fait que notre pays dispose sur les 113 millions de bétails, à peu près 105 millions de ruminants qui produisent du lait consommable et une vingtaine de millions de ces femelles pourraient produire chaque jours du lait est un atout qui pourrait contribuer efficacement à la lutte contre l’insécurité alimentaire et à la cherté de vie », estime-t-il. Pourtant, relativise Fidèle Molele Mbaïdingatoloum, cette filière fait face à des difficultés liées à la production, aux aléas climatiques, a l’alimentation et l’abreuvement, au manque de programme d’amélioration génétique de nos races locales, l’absence de chaîne de froid pour la conservation et aux mauvais états des pistes pour acheminer rapidement le lait et au financement approprié.

Pour le vice président de la plateforme pastorale du Tchad, Mahamat Abdallah Nour l’élevage Tchadien à une place importante au sein de l’économie nationale et cette importance fait que beaucoup d’acteurs tire profit de cet activité que ce soit en matière d’emploi, de revenu ou de renforcement de résilience des communautés pastorales.

Fakeugnba Kedai Edith