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« Pourquoi je me bats pour l’école ? Pensez-vous que c’est parce que je voudrais avoir un autre doctorat ? Je voudrais aller faire une autre maîtrise ? Non, je dirais que j’ai terminé de ce côté-là, mais je me bats là pour les enfants de la République », Dr Masra Succès.  

« Pourquoi je me bats pour l'école ? Pensez-vous que c'est parce que je voudrais avoir un autre doctorat ? Je voudrais aller faire une autre maîtrise ? Non, je dirais que j'ai terminé de ce côté-là, mais je me bats là pour les enfants de la République », Dr Masra Succès.   1

Dans son interview exclusive accordée à votre hebdomadaire Le Pays, le premier ministre, Dr Succès Masra,  s’est beaucoup attardé sur la question de l’éducation qui pour lui,  est « un domaine sacré ».

Le premier ministre  Dr Succès Masra a rappelé que depuis son arrivé à la tête du gouvernement, des engagements ont été pris pour permettre aux élèves de revenir à l’école. Mais déplore-t-il, « il y a au sein de l’administration des gens qui pensent que pour me nuire et nuire à ma popularité, il faut refuser ou ralentir l’exécution des décisions, fusent-t-elle des décisions justes et utiles pour le peuple tchadien ».   « Ils se foutent finalement du sort des enfants, ils se foutent du bon sens et préfèrent retarder, ralentir avec pour seule ambition, disent-ils, de saper la popularité de l’homme que je suis », ajoute le 1er ministre.

Selon Dr Masra Succès qui a pour ambition d’élever au rang de premier des ministères juste après les ministres d’État, le secteur de l’éducation, des décisions sont en train d’été prises pour remédier à ces blocus.  « Il y a eu un temps pour à la fois affiner tout cela, observer tout cela, diagnostiquer tout cela. Pour comprendre que des vieux réflexes de 60 ans, on n’y met pas fin en 60 jours. J’ai demandé 100 jours, nous y sommes. Pour permettre de jeter les fondations d’une nouvelle façon de gouverner, d’une nouvelle efficacité, les 100 prochains jours qui s’annoncent là devant nous vont être maintenant les temps d’une implémentation accélérée en prenant en compte les changements. Nous aurons les leviers qui nous permettront de mettre fin à l’ensemble de ces blocus qu’ils peuvent observer ici et là, dans des administrations, dans des comportements, dans des corporations  et je suis plus confiant dans cet avenir », indique-t-il.  Le premier ministre a promis « débrancher l’ensemble de ces vieux réflexes pour faire en sorte que le système éducatif tchadien soit débarrassé de tout ce qui noie les phares devant faire briller nos enfants ».

En ce qui concerne les chèques céréales remis le 23 février dernier aux enseignants et qui a suscité de nombreuses polémiques, le chef du gouvernement a déclaré que, le chèque céréale « présidentiel »  est un élément qui ne rentrait pas dans les demandes des enseignants. « Pourquoi j’ai souhaité mettre cet élément en plus ? C’est pour appuyer les enseignants dans la lutte contre la cherté de vie », fait-il savoir. Mais malheureusement, certains ont été tentés simplement de boycotter une bonne idée au nom de la volonté de saper  ma  popularité, poursuit le 1er ministre.   « Tout ça va changer. Nous sommes en train de travailler pour que l’ensemble de ces petits blocus et ces petits réflexes qui ont des chaînes, que nous sommes en train de débrancher ici et là, ne se répètent plus à l’avenir. Et je voudrais simplement dire que sur des choses sur lesquelles les enseignants avaient des demandes, les réponses ont été apportées », a-t-il assuré.

Dr Succès Masra à surtout précisé que « le domaine de l’éducation ne doit pas être un domaine où on doit juger les popularités des uns et des autres ». « C’est un domaine sacré qui nécessite une union de l’ensemble de la société tchadienne. Pourquoi je me bats pour l’école ? Pensez-vous que c’est parce que je voudrais avoir un autre doctorat ? Je voudrais aller faire une autre maîtrise ? Non, je dirais que j’ai terminé de ce côté-là, mais je me bats là pour les enfants de la République », a-t-il ajouté.

Kedaï Edith