Un citoyen enlevé par les militaires ce lundi matin dans le 9ème arrondissement
La scène s’est déroulée très tôt ce lundi 10 juillet 2017 à Ndingangali lors que Oung-Vang Josué et sa famille sont dans la cour. Subitement, un Toyota immatriculé T10-9940 fait irruption. A bord de ce véhicule se trouvent 8 militaires lourdement armés et un civil qui obligent Josué à monter dans le véhicule avant de disparaitre.
Oung-Vang Singkobo Levy grand-frère qui était là au moment des faits raconte : « Nous étions dans la cour lorsque les militaires ont débarqué et enlevé mon frère cadet sans explication. Je leur ai demandé où est ce qu’on l’amène mais ils me répondent qu’ils sont des autorités et ils ne parleront à personne ». A quelques mètres de là, l’homme en civil dans le véhicule descend puis monte dans un autre véhicule. Ne pouvant supporter cet enlèvement, le grand-frère de la victime démarre sa voiture et les suit. C’est une course – poursuite à travers la ville.
Malgré les tentatives des militaires de brouiller leur piste, le grand-frère de la victime les rattrape près de la primature. C’est ainsi que le véhicule transportant des militaires s’immobilise. Une altercation s’en suit. Au bout de quelques minutes, les militaires poursuivent leur périple et atteignent l’Etat major des armées à Farcha. Le grand-frère ayant repéré les lieux rebrousse chemin. Pour Oung-Vang Singkobo Lévy, c’est un enlèvement. C’est pourquoi, il demande la libération sans condition de son petit frère. Selon lui, quelque soit ce que son frère a fait, il appartiendra à la justice seule de le juger et non aux militaires de l’enlever surtout que le motif de son arrestation n’est pas donné.
Stanyslas Asnan
