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Cémac: le Conseil des ministres de l’Ueac a tenu sa 37ème session ordinaire

Cémac: le Conseil des ministres de l'Ueac a tenu sa 37ème session ordinaire 1

Les Ministres de l’Union économique de l’Afrique Centrale (Ueac) qui se sont réunis par visioconférence à la 37ème session ordinaire ont examiné le budget 2022 de la Communauté. Ces assises ont vu la participation de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale et les Ministres des Finances et de l’Economie de l’Ueac.

L’examen du budget 2022 de la communauté est le point d’orgue de cette 37ème session ordinaire des Ministres de l’Union économique de l’Afrique Centrale (Ueac). Selon le président de la Commission Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo le budget a été arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 94.208.670.477 de francs Cfa. Pour rappel le budget 2021 se chiffrait à 89.224.324.973 de francs Cfa. Si le budget 2022 est adopté par les ministres de l’Ueac, il connaîtra alors une légère augmentation de 5,59%. Pour Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie du Cameroun et président du Conseil des ministres de l’Ueac, le budget qui sera voté devra être «réaliste et devra avoir plus d’efficacité et d’efficience pour répondre aux nombreux défis auxquels est confrontée la sous-région. « La réduction du train de vie dans nos institutions comme cela est fait au niveau de nos Etats va être un point majeur de nos discussions », précise-t-il.

La dette intérieure et extérieure de la communauté sera aussi au rendez-vous lors de ces discussions des ministres. « Elle a des conséquences au niveau interne avec les différentes difficultés sociales auxquelles font face certains anciens fonctionnaires de notre communauté. Au plan externe, la gestion de notre dette influe sur nos rapports avec certains de nos partenaires financiers. Le niveau de dépendance à l’égard des financements extérieurs va croissant, traduisant une certaine faiblesse de la mobilisation des ressources propres », ajoute-t-il.

Le président de la Commission Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo a invité les Etats à « plus de volontarisme, à se désendetter progressivement envers la communauté et à reverser intégralement la Taxe communautaire d’intégration (Tci), dont le taux de réalisation à ce jour est de 33,32% ». En 2020, illustre le Pr Daniel Ona Ondo, la Tci reversée dans les comptes de la Cemac est de 27.975.601.058 francs Cfa, répartie ainsi : 22.144.000.000 Fcfa d’arriérés de Tci et 5.831.601.058 Fcfa de Tci courante.

«La collecte intégrale de la taxe communautaire d’intégration, le recouvrement des contributions directes complémentaires et la mobilisation des autres ressources conventionnelles conditionnent structurellement la viabilité budgétaire de la communauté. Nous avons conscience des difficultés des Etats membres, mais il nous plait de rappeler le caractère spécifique de cette taxe qui ne saurait être affectée ailleurs qu’au financement de la communauté », informe-t-il.

« C’est vrai que le plat de résistance comme on dit est un budget communautaire pour l’exercice 2022, mais les ministres ont estimé à juste titre, qu’ils avaient besoin d’autres éléments pour l’adopter. Nous avons donc dans ce budget quelque chose qui nous pose problème, la dette de la communauté qui ne vient pas de cet exercice et des exercices antérieurs. Ce sont des droits acquis des fonctionnaires qui vont à la retraite qui vivent aujourd’hui dans la misère, dans la détresse et qui ont besoin de couvrir leur argent », révèle le président de la commission Cemac.

Il informe que les ministres ont estimé à juste titre qu’il fallait des éléments d’appréciations pour pouvoir monter le budget parce que la dette doit rentrer dans les croupies des budgets. « On ne peut pas décider du budget alors qu’on n’avait pas décidé de l’adopter. Il n’y a pas que le budget. Il y a aussi les textes qui font à ce que la communauté avance », complète-t-il.