Societé

Les éditeurs de la presse appellent la Hama de lever la suspension de Abba Garde

Les éditeurs de la presse appellent la Hama de lever la suspension de Abba Garde 1

Les présidents de la convention des entrepreneurs de la presse au Tchad Brice Djim Adjim Ouaye et du Patronat de presse tchadienne Allahodoum Juda ont par un point de presse ce mardi 09 juin 2020 demandé la réouverture immédiate du trimensuel Abba Garde et exhorté la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) à ne pas se jeter dans le jeu politique qui, selon eux, n’arrange pas le peuple tchadien.

Par une décision n°021, du 08 juin 2020, la Haute autorité des média et de l’audiovisuel (Hama) a interdit au trimensuel Abba Garde de paraître pour une période de 12 mois et son directeur d’exercer le métier pour la même période pour manquements graves à l’éthique et à la déontologie du journaliste, diffamation et publication de fausses nouvelles.

« Nous estimons que cette décision annonce non seulement la disparition de notre confrère mais aussi celle de toute l’équipe de sa rédaction », déplore Brice Djim Adjim Ouaye qui relève que dans les dispositions pénales de la loi n°31/PR/2018, portant ratification de l’ordonnance 25/PR/2018 du 29 juin 2018 portant régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad, il n’est prévu une suspension d’une durée de 12 mois pour diffamation ou diffusion de fausses nouvelles. « Moins encore la suspension d’un journaliste dans l’exercice de son métier pour les mêmes infractions », déplore-t-il.

Pour lui, cette suspension est un signal fort pour toute la presse tchadienne. « C’est un ballon d’essai et en même temps qu’un recul honteux pour notre démocratie. Nous interpellons, sans détour le président de la République, chantre de la démocratie et garant des libertés publiques sur ces abus qui ne contribuent qu’à noircir notre république et saper ses efforts patents en matière de démocratie », indique-t-il.

Le président du patronat de la presse tchadienne (Ppt) Allahondoum Juda appelle à  « la levée immédiate de cette sanction pour permettre aux jeunes qui travaillent dans cet organe de reprendre leurs activités ». « nous allons accompagner cet organe jusqu’à ce que cette suspension soit levée. Les éditeurs de la presse vont mener des démarches pour que la lutte que nous sommes en train de mener puisse porter de fruit », ajoute-t-il.

Makine Djama