Alors que les opérations de révision du fichier électoral dans la zone septentrionale du Tchad sont lancées hier, des agents d’enrôlement biométrique recrutés par la Conorec (Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel) ont exprimé leur mécontentement. Ceux-ci, se plaignent d’avoir été remplacés pour la suite des opérations.
Hier lundi 28 août 2023, des agents d’enrôlement biométriques recrutés par la Conorec, ont manifesté devant le bureau de ladite commission, mécontent d’avoir été délaissés au profit d’autres agents alors qu’ils devraient, poursuivre les opérations de révision d’enrôlement du fichier électoral. « Notre revendication est légitime, au départ c’est nous qui devions continuer avec la mission, pourquoi nous remplacer sans explication ? Nous voulons juste être réintégré dans l’équipe. Au lieu de nous écouter , ils ont préférés nous envoyer la police , pour nous disperser à coup de bombe lacrymogène », déplorent-ils.
Si un grand nombre de ces agents dénoncent du népotisme et communautarisme au sein de la Conorec en pointant du doigt, les autorités des provinces concernées par les opérations de révision qui selon eux, seraient la source de leur malheur car « ils auraient donné des instructions pour que la Conorec ne déploie que des ressortissants de leurs provinces », d’autres par contre mentionnent la corruption dans le processus de recrutement de la commission. « Il y’a des agents à qui on a demandé de verser des pot de vin pour être retenu. C’est aberrant , cette manière de faire. Cela n’honore pas la Conorec. Où est passé l’unité tant prônée ? », déclare un agent des agents malheureux .
