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Administration pénitentiaire : les syndicats annoncent une grève d’avertissement du 23 au 27 décembre

Administration pénitentiaire : les syndicats annoncent une grève d’avertissement du 23 au 27 décembre 1

Réunis en assemblée générale le 20 décembre 2025 à la Bourse du travail, les deux syndicats des professionnels de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale (SYNAPAP et SYPAP-T) ont annoncé le lancement d’une grève d’avertissement à compter du 23 décembre pour une durée de cinq jours. Ils dénoncent la précarité administrative des agents, le  manque d’équipement  et le non-respect des textes légaux en vigueur.

Cette décision fait suite à l’évaluation de l’évolution des différents points de revendication portés portées sans succès par les syndicats depuis plusieurs années. Selon les responsables syndicaux, de nombreuses préoccupations demeurent sans réponse, malgré les démarches engagées et les préavis successifs déposés auprès des autorités compétentes.

Parmi les principales revendications figurent la non-titularisation des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale, alors que certains cumulent jusqu’à neuf années d’exercice. « Il est inadmissible que des agents ayant servi l’État pendant près d’une décennie restent dans une situation de précarité administrative », dénoncent les syndicats.

Les organisations syndicales dénoncent également la nécessité urgente de réviser les textes pénitentiaires en vigueur, jugés inadaptés aux réalités actuelles du secteur. « Les textes actuels ne répondent plus aux réalités du terrain ni aux exigences de sécurité et de réinsertion sociale », estiment-elles.

À ces difficultés s’ajoutent le manque de dotation en tenues professionnelles et l’insuffisance criante d’équipements dans les maisons d’arrêt notamment,  l’absence de fourgonnettes, d’ambulances et de véhicules de liaison ou de service, ainsi que le non-respect des dispositions prévues par les lois n°036/PR/2016 et n°19/PR/2017.

Face à ce qu’ils qualifient de « revendications non satisfaites » et aux reports répétés des préavis sans suite favorable, les syndicats ont décidé d’observer une cessation partielle des activités durant la période de grève. Celle-ci concernera principalement l’arrêt des dépôts de détenus, des extractions et des visites. « Il s’agit d’une grève d’avertissement, destinée à interpeller les autorités sur l’urgence de la situation », précisent-ils.

Malgré ce mot d’ordre, les deux syndicats affirment rester ouverts au dialogue. « Nous privilégions la concertation et appelons les autorités à engager des discussions sérieuses et constructives afin de trouver des solutions durables et d’éviter une aggravation du mouvement social », ont-ils conclu.