Une centaine de journalistes et de jeunes leaders communautaires renforcent leurs capacités en matière de communication non violente, de gestion de l’information et de diffusion de messages de paix.
L’activité qui s’est ouverte ce lundi 18 août 2025 est organisée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en collaboration avec la Médiature de la République. Elle vise à renforcer les compétences des acteurs des médias et des jeunes leaders communautaires sur les notions de fausses informations et de discours de haine, mais aussi sur comment identifier et déconstruire ces discours. « Aujourd’hui, la diffusion d’informations biaisées ou irresponsables peut alimenter la haine et la division. À l’inverse, une communication éthique et respectueuse est un levier puissant pour construire la paix, renforcer la confiance entre citoyens et prévenir les conflits. Cette formation, qui se déroule dans les cinq ressorts des Cours d’Appel du pays, vise à renforcer les compétences des participants afin que chacun devienne un acteur engagé dans la prévention des conflits », à informe Abdoulaye Vangtou, représentant du Médiateur de la République. « Nous avons pour ambition de favoriser une communication respectueuse, inclusive et basée sur l’écoute active ; de développer des liens constructifs entre médias et communautés ; de créer un réseau dynamique, solidaire et localisé pour la paix. Cette formation n’est pas seulement une opportunité d’acquérir des connaissances ; elle constitue aussi une responsabilité. Les outils, les méthodes et les idées que les participants découvriront doivent imprégner leurs pratiques professionnelles et leurs interactions quotidiennes », a-t-il ajouté.
Durant 2 jours, les travaux de réflexion seront axés sur des modules tels que la communication non violente ; la présentation sur les normes nationales et internationales concernant la diffusion des fake news et des discours de haine ; la présentation de la stratégie et du plan d’action des Nations Unies sur les discours de haine ; comment reconnaître les fake news ? Le fact-checking ; discours de haine : comment les déconstruire. « Cette formation, qui réunit les jeunes leaders communautaires et les journalistes, deux acteurs clés dans la promotion du dialogue interculturel, la prévention de la violence et la diffusion d’une information responsable, est très importante pour eux, car leur rôle est crucial pour renforcer la résilience d’une communauté face aux discours de haine, à la désinformation et aux tensions ethniques ainsi que religieuses », a souligné Ali Mahamat Nour, Secrétaire général du Ministère de la Communication.
Ali Mahamat Nour a rappelé aux participants leur responsabilité, qui est « d’utiliser et de véhiculer la bonne parole et la bonne information ».
L’atelier de formation sur la communication non violente, la gestion de l’information et les messages de paix, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la promotion et à la protection des droits de l’homme au Tchad, un projet initié et mis en œuvre conjointement par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec le financement du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF).
Ce projet a été conçu et mis en œuvre pour accompagner l’État tchadien dans ses efforts visant à satisfaire ses obligations internationales en matière de droits de l’homme, ainsi que dans ses efforts de consolidation de la paix et de réconciliation nationale.