Politique

Versinis « c’est en mon âme et conscience que j’ai décidé de reporter la marche du 25 avril »

Versinis « c'est en mon âme et conscience que j'ai décidé de reporter la marche du 25 avril » 1

Par un point de presse animé à son domicile ce 1er mai 2019, le président du collectif tchadien contre la vie chère (Ctcvc) Dingamnayel Nely Versinis a expliqué les raison qui l’ont poussé à surseoir la marche du 25 avril dernier et a répondu à ses détracteurs.
Depuis son appel à surseoir la marche du 25 avril dernier contre la pénurie de gaz butane, c’est aujourd’hui que le président du collectif tchadien contre la vie chère a tenu à clarifier l’opinion des raisons qui l’ont poussé à faire marche-arrière. « Après mon interpellation, j’ai été soumis à des interrogations de 23h à 3h. Lors des interrogations, il a été porté à ma connaissance que les dispositions ont été déjà partiellement prises pour pallier cette pénurie. Mes interlocuteurs ont plaidé pour le report de la marche pour deux semaines et ont exprimé le vœu d’organiser une descente sur le terrain », précise Versinis qui assure avoir refusé cette proposition avant de concéder le report après l’interpellation du ministre de l’intérieur. « Soucieux de réitérer le caractère citoyen de notre revendication, en mon âme et conscience, j’ai concédé au gouvernement le report de cette marche tout en affirmant que des actions d’envergure seront initiées si les promesses de ravitailler tous les ménages en gaz dans un délai raisonnable de deux semaines se révélaient trompeuses », ajoute le président de Ctvc qui invite penser à un autre sujet de revendication. « Ce n’est pas les sujets de revendication qui en manquent au Tchad », renchérit Versinis qui s’en prend à ses ceux qui l’ont traité de judas. « Libères-toi d’abord de ta peur, de ta résignation, de ton amorphie et de ta passivité qui t’empêchent de revendiquer ton droit élémentaire. A seul on va vite mais à deux, on ira plus loin. Ce n’est pas avec 13 manifestants que les oppresseurs ont cédé le pouvoir au Burkina, en Tunisie, en Egypte et récemment en Algérie et au Soudan », lance-t-il.

Stanyslas Asnan