Politique

Les efforts du Tchad en matière de planification familiale ne progressent pas

Les efforts du Tchad en matière de planification familiale ne progressent pas 1

Le ministère de la santé publique en partenariat avec l’Ong Care a organisé ce mardi 30 avril 2019, un atelier d’évaluation des progrès des engagements du Tchad sur l’accès aux services de la planification familiale fondée sur les droits des adolescents et des jeunes.
Dans le cadre du partenariat ’’family plan 2020’’ (Fp2020), le Tchad s’est engagé en 2017 à accroitre l’utilisation des méthodes contraceptives modernes de 5 à 8% d’ici 2020, à atteindre 115000 nouvelles acceptations de méthodes contraceptives d’ici 2020 et à permettre à 52.000 adolescentes et jeunes filles à utiliser les méthodes contraceptives. Deux ans après, le pays évalue ses engagements.
Pour la directrice adjointe pays de Care, Sophie Orthela, « il s’agit d’accompagner les points focaux Fp2020, les membres de la plateforme et toutes les parties prenantes dans la réalisation des engagements politiques, financiers et programmatiques pris par le gouvernement tchadien ». La directrice adjointe du Care se félicite de l’engagement du Tchad en faveur du planning familial. « Depuis des années, plusieurs partenaires qui interviennent dans la planification familiale et la santé de reproduction soutiennent des actions de plaidoyer en faveur de la santé de la reproduction et de la planification familiale et les efforts consentis portent déjà leurs fruits à travers les prises de décision politiques », conclut-elle.
Le directeur de la santé de reproduction et de la vaccination, Dr Awad Adam Awad relève que deux après les engagements, le Tchad se heurte à des nombreux écueils qui l’empêchent de progresser plus rapidement, « y compris une crise humanitaire en cours, des ruptures de stock fréquentes et systématique et l’allocation limitée des ressources nationales en faveur de la planification familiale ». Pour lui, l’espoir n’est pas perdu. « L’élaboration de la stratégie nationale en matière de santé sexuelle des adolescents et des jeunes qui est en cours depuis 2018 démontre le passage à la concrétisation de ces engagements », ajoute le directeur qui rappelle que cet atelier est le moment d’entamer des réflexions sur les actions de plaidoyers à mener en vue de permettre à l’Etat de réaliser totalement ses engagements.

Hassanié Taidibet, stagiaire