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Calvaires des usagers des autobus

Calvaires des usagers des autobus 1

Le calvaire des usagers des autobus

Depuis quelques semaines, la police de la brigade de contrôle routière (Bcr) intensifie les contrôles dans des différentes avenues de N’Djaména. Ce qui oblige la plupart des chauffeurs de bus et d’autocars à contourner les grandes artères et beaucoup d’usagers se lamentent.

 

Sur les grands axes de la capitale, les policiers de la brigade de contrôle routière (Bcr) sont partout. De l’avenue Pascal Yoadimnadji à l’avenue Charles de Gaule en passant par l’avenue Mathias Ngarteri, les pièces de cars, bus, taxis et véhicules de particuliers sont systématiquement contrôlées. Pour la police, ce contrôle vise à vérifier la conformité des différentes pièces. « Beaucoup de véhicules circulent sans pièces. Certains qui n’ont pratiquement pas de pièces sont arrêtés et conduits au poste de Moursal. En cas d’irrégularité de quelques pièces, le propriétaire paye les amendes forfaitaires », explique un policier. Mais seulement, les chauffeurs de bus et d’autobus contournent pour échapper aux mailles de la police. Certains usagers n’hésitent pas à déplorer cette situation. « Pour éviter de payer amendes, les chauffeurs ont trouvé comme stratégie d’emprunter les ruelles de quartiers. Ce qui est non seulement épuisant mais qui nous prend aussi trop de temps », précise Inès, commerçante au marché Adala, dans le 7ème arrondissement qui fait chaque matin un aller-retour entre le marché de Dembé et son lieu d’exercice. « Il y a des crevasses dans les ruelles et les chauffeurs ne se soucient pas de nous. Tout ce qui les intéresse, c’est d’échapper à la police », déplore Marguerite agacée par cette situation.  

Les chauffeurs eux, ne veulent entendre parler de ces plaintes. « Franchement, nous n’avons pas d’autres choix que de contourner, car la police ne nous laisse pas travailler dans la matinée. Nous sommes contraints de passer outre pour éviter de payer les amendes », témoigne Adam, chauffeur de bus.

Cette situation risque de perdurer, car en ce début d’année, la police multiplie les contrôles dans les différents grands axes de la capitale.

Stanyslas Asnan