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Les présumés tortionnaires d’Oumar Hissein aux arrêts

Les présumés tortionnaires d’Oumar Hissein aux arrêts 1

Les présumés tortionnaires d’Oumar Hissein aux arrêts

Depuis quelques jours, l’image a fait le tour de la toile. Un homme, accusé de vol, a été arrêté le 12 décembre 2018 et ligoté au mur d’un bâtiment puis torturé. Au vu de son état de santé gravement dégradé, les bourreaux décident de le confier au groupement mobile d’intervention de la police. Après le refus du commandant du groupement mobile d’intervention de la police (Gmip) de l’accueillir en raison de son état de santé, il est abandonné au rond-point de Dembé puis il succombe de suite de ses blessures.

 

Selon le procureur de la République, Youssouf Tom qui a présenté le présumé auteur de cet acte, Sanoussi Ahmat Ochi avec ses quatre complices, la victime a été conduit par ses tortionnaires au groupement mobile d’intervention de la police (Gmip) après dégradation de son état de santé. « Compte-tenu de son état de santé, le commandant de la Gmip leur a intimé l’ordre de le transférer à l’hôpital pour des soins », explique le procureur qui assure que ni la justice, ni même la police n’ont été informées. « Quand son état ne tenait plus, ils l’ont ensuite ramené au Gmip où ils ont fait une décharge mais le commandant a toujours refusé de recevoir la victime, qui est mourante. Ils auraient pris leur victime pour l’abandonner dans un rond-point de la ville en lui mettant dans la poche un billet de 1000f et quelques comprimés », précise Youssouf Tom qui informe que c’est la police de proximité qui a recueilli Oumar Hissein, dans un état dégradé pour le déposer à l’hôpital général de référence nationale. « Il a rendu l’âme dans la nuit du 23 décembre», note le procureur qui assure n’avoir été informé qu’à cette date.

« Il s’avère qu’il s’agit d’un colonel de police Monsieur le procureur », interroge un confrère. Il répond laconiquement : « c’est un policier ». Beaucoup de zone d’ombres restent à élucider dans cette affaire, digne d’un film hollywoodien.

Comme preuve d’un homme qui ne regrette pas ses actes, l’un des complices du colonel Sanoussi Ahmat Ochi riait pendant sa présentation. Il lève deux doigts en signe de victoire.

Stanyslas Asnan