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Une centaine d’hectares de terres cultivables accordées aux femmes rurales

Une centaine d’hectares de terres cultivables accordées aux femmes rurales 1

Une centaine d’hectares de terres cultivables accordées aux femmes rurales

Le ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, Lydie Béassemda a présidé ce vendredi 14 décembre 2018 la cérémonie de reconnaissance de la contribution des autorités administratives et traditionnelles aux droits d’accès des femmes rurales à la terre et aux crédits préférentiels.

 

Rien qu’en 2018, ce sont au total, 175 hectares de terres cultivables dont 100 hectares dans le Mayo-Kebbi-Ouest, quarante dans le Logone Oriental et 35 dans le Mandoul accordées par les autorités administratives et traditionnelles aux associations féminines dans le cadre de la campagne nationale de plaidoyer pour un Tchad sans faim et sans pauvreté.

Selon Nakiri Geneviève, représentante de la présidente du comité d’organisation, ces actions témoignent de l’engagement et la détermination de ces autorités pour l’accès effectif des femmes rurales à la terre et à leur sécurité. « La question d’accès des femmes à la terre et aux crédits n’est pas seulement une question d’égalité et du genre mais une question de justice et d’équité afin d’amorcer de façon durable le développement de notre pays. Conscient des enjeux de développement participatif à la base, les femmes rurales, aux côtés des organisations engagées mettent à contribution toutes les instances de réflexion et de prise de décision pour plaider fort afin de changer positivement la situation », précise-t-elle. 

La représentante des femmes rurales, Timadji Yvonne se réjouit du geste des autorités administratives et traditionnelles. « Vous-êtes un modèle pour un Tchad plus juste et plus équitable où la femme rurale jouit de manière durable et sécurisée des moyens de production. Elle joue u rôle important dans la contribution à la sécurité alimentaire et de ce fait, le droit des femmes au foncier », ajoute-t-elle.

Pour l’ex gouverneur du Mandoul, Issa Adjideï, par ailleurs, représentant des autorités administratives et traditionnelles, il n’y a pas de développement sans les femmes. « Matérialiser la volonté du chef de l’Etat par l’octroi des terres cultivables aux organisations des femmes rurales est le début de la mise en œuvre des interventions en vue de l’émancipation et la sécurité économique de ces couches vulnérables. En posant cet acte, nous n’avons fait que notre devoir, celui de reconnaître en la femme rurale tchadienne, un véritable agent de développement sur qui le Tchad peut compter », renchérit l’ex gouverneur du Mandoul.

La campagne nationale de plaidoyer pour l’accès des femmes au foncier, lancée le 06 octobre 2017 concerne six provinces du Tchad notamment, le Bahr El-gazal, le Chari Baguirmi, le Guéra, le Logone Oriental, le Mandoul et le Mayo-Kebbi Ouest.

Grâce au partenariat d’Oxfam, trois provinces ont répondu favorablement. « Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître et j’ose croire que cette initiative fera boule de neige dans tous les cantons et villages pour gagner le Tchad dans son ensemble, car investir sur les femmes rurales est un moyen pour garantir leur pleine participation dans le processus du développement », se réjouit la ministre de l’irrigation et des équipements agricoles, Lydie Béassemda, qui invite les autres autorités administratives et traditionnelles à emboîter les pas de leurs collègues.

Les autorités administratives et traditionnelles, artisanes de ce geste ont été distingués au cours de cette cérémonie. 

Stanyslas Asnan