Msf remet ses programmes médicaux d’Am-Timan au gouvernement
Médecin sans frontière a annoncé ce mercredi 31 octobre 2018 à travers un communiqué de presse la finalisation du transfert de ses programmes médicaux d’Am Timan, dans la province du Salamat au ministère de la Santé publique.
Après une dizaine d’années de travail en partenariat avec le ministère de la Santé publique à Am Timan, dans la province du Salamat pour répondre aux urgences, l’organisation humanitaire médicale Médecin sans frontière (Msf), met terme à ses interventions ce mercredi dans cette partie du pays.
Le chef de mission de Msf, Mohamed Ali Omer précise que l’organisation restera toujours active au Tchad. «L’équipe d’intervention d’urgence qui a fourni une assistance lors des épidémies d’hépatite E et de choléra à Am Timan en 2017, est prête à le faire si nécessaire », ajoute-t-il.
L’organisation a réagi pour la première fois à une crise nutritionnelle à Am Timan en 2006 et a maintenu une présence constante dans le Salamat. « En 2010, Msf a fourni des soins dans les services de maternité et de pédiatrie à l’hôpital provincial d’Am-Timan. Elle a soutenu les services de soins intensifs, de néonatologie, de laboratoire et de banque de sang, ainsi que la gestion de programmes de nutrition, de soins du Vih et de la tuberculose », précise le communiqué.
En termes de bilan, l’organisation annonce qu’en : « dehors des cas traités lors des cliniques mobiles, le projet de Msf à Am Timan a prodigué à ce jour, plus de 119.000 consultations médicales, plus de 20.000 hospitalisations, soigné près de 40.000 enfants atteints de malnutrition aiguë sévère, assisté plus de 17.500 accouchements, 800 admis dans le programme de Vih et traité prêt de 800 cas de tuberculose, parmi lesquels trois cas de tuberculose multi-résistante ».
Avant le transfert de ses programmes médicaux au ministère de la Santé publique, Msf a fait un don de bâtiments, d’équipements et de médicaments.
Présente au Tchad depuis 1981, Msf continue d’opérer dans d’autres régions notamment Moïssala où il travaille sur le traitement et la prévention du paludisme, ainsi qu’en pédiatrie mais aussi à Goré, dans les deux centres de santé et à N’Djamena où il soutient les Ong Alima et Alerta Santé dans le traitement des enfants souffrant de malnutrition.
Stanyslas Asnan
