Economie

Le Tchad a tué la poule aux œufs d’or

Le Tchad a tué la poule aux œufs d’or 1

Le Tchad a tué la poule aux œufs d’or

Un séminaire sur la croissance et la diversification des exportations au Tchad se déroule à N’Djamena ce mardi 30 octobre 2018, deux rapports d’études menées par la banque mondiale sont soumis à l’appréciation des participants.

Intitulés, ‘’comment le Tchad peut-il sortir du labyrinthe de la croissance’’ et ‘’Tchad : favoriser la diversification des exportations pour stimuler la croissance’’, les deux rapports de la banque mondiale cherchent à répondre à des questions  pour sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. « Pourquoi le Tchad n’a-t-il pas pu transformer l’exploitation du pétrole en développement structurel, diversification et croissance durable ? A quoi pourraient ressembler les voies possibles vers une croissance durable à long terme ? Enfin quelles actions politiques au niveau macro et microéconomique pourraient contribuer ces voies ?», sont entre autres les questions auxquelles la banque mondiale a répondu. Selon le représentant résident de la banque mondiale au Tchad, Francois Nankobogo, ces rapports entrent dans le cadre des activités analytique de banque mondiale. « Ces rapports vient à identifier les causes systémiques qui limitent la croissance et le développement des exportations et de proposer des pistes de solutions. Ils proposent des cations envisageables dans les courts et moyens termes pour accélérer la transformation de l’économie du Tchad », précise le représentant résident qui estime que dans l’ensemble, les analyses de la croissance mettent en évidence le manque de productivité et de croissance structurelle qui s’ensuit. « Les recettes pétrolières qui étaient plus élevées pendant les années 2000 n’ont pas été utilisées de façon optimale pour améliorer les infrastructures du pays et investir dans le capital humain et physique. La décomposition des facteurs qui déterminent la croissance suggèrent qu’entre 1995 et 2017, la croissance au Tchad a été tirée dans une large mesure par l’augmentation de l’investissement et l’emploi plutôt que par la productivité », annonce le rapport. Le représentant de la banque mondiale au Tchad assure que le Tchad a besoin de changer des trajectoires. « La démarche que nous proposons est structurée au tour des quatre axes, exporté et en volume plus important des produits existants, tout en cherchant à réduire progressivement le taux de concentration structurel des exportations. Se forcer d’ouvrir le nouveau marché d’exportations, s’engager graduellement sur la voie de l’accroissement de la valeur ajoutée et du niveau de sophistication des produits exportés dont le potentiel serait  avéré. En fin, améliorer la politique commerciale en simplifiant les règlements et procédures applicables aux entreprises exportatrices de même que les infrastructures de facilitation des échanges internationaux », énumère-t-il. Pour le secrétaire d’Etat à l’économie et à la planification du développement, Hissein Tahir Sougoumi, la chute du court de pétrole a amené le gouvernement à reformer sa politique économique en mettant en place une stratégie des résiliences axée sur la diversification économique à travers des filières porteuses.

Béndigngar Félix, Stagiaire