Economie

« Aucune dévaluation du Cfa n’est possible » selon Issa Doubragne

« Aucune dévaluation du Cfa n’est possible » selon Issa Doubragne 1

« Aucune dévaluation du Cfa n’est possible » selon Issa Doubragne

Le sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cemac qui s’est tenue à N’Djamena le jeudi 25 octobre 2018 a passé en revue les recommandations des stratégies de sortie de la crise  énoncés au sommet de Yaoundé fin 2016.

Il est  hors de question d’une dévaluation du franc CFA estime le ministre Tchadien de l’économie. Votre hebdomadaire s’est entretenu avec le ministre de l’économie et de la planification du développement à ce sujet.

Le Pays : N’Djamena a abrité hier un sommet extraordinaire de chefs d’Etats de la communauté économique monétaire d’Afrique centrale (Cemac), quel est le bilan de cette réunion qui avait un fort rélan de crise financière ?

I.D : je voudrais vous remercier de nous avoir offert l’occasion de revenir sur cette question qui a  fait couler tant  d’encre et de salives sur les réseaux sociaux et qui annonçait une certaine dévaluation que nous n’attendions pas. Le sommet de N’Djamena avait pour but de passer en revue les recommandations de la stratégie de la sortie de crise énoncé à Yaoundé en décembre 2016 lors du sommet des chefs d’Etats. Le sommet de N’Djamena se fondant sur les alertes et les appels à examiné la situation ce qui se passe actuellement dans la sous-région d’Afrique centrale a bien voulu passer en revue les stratégies et éditer les recommandations pour les renforcer.  Le sommet de N’Djamena s’est très bien passé, les débats ont été francs et les recommandations que vous avez lu ont permis aux chefs d’Etats et de délégations de tracer un cahier de charge très clair qui permet à la région de se relever.

Le Pays : Vous dites qu’il a tracé un chemin très clair avec des indicateurs très précis, il s’agira de faire quoi précisément ?  

I.D : Il s’agira par exemple de faire que les six pays de la communauté économique d’Afrique centrale puissent rejoindre le programme du fonds monétaire international (Fmi). Pour l’instant, ils ne sont que quatre en plus de la Guinée qui est dans un programme de référence, le Congo est en attente de programme, donc il faut que les six pays soient dans le programme. Il nous faut aussi rapatrier intégralement les recettes d’exportation parce que certains font courir le bruit que certains états gardent leurs ressources d’exportation à l’extérieur.

 Il nous faut aussi une forte intégration régionale parce qu’il y’a un très faible niveau d’échange commercial entre les six pays de la communauté. Figurez-vous qu’aujourd’hui qu’on puisse acheter de la viande en Amérique du sud, qu’on puisse acheter des meubles à l’étranger alors même que nous avons la deuxième forêt d’Afrique, nous avons  un fort potentiel de cheptel ?

 Nous ne voudrions pas laisser de côté des opportunités de faire les affaires et d’accroitre nos revenus et exporter les ressources.

 Il a été aussi rappelé au sommet à plus de solidarité et à plus d’échanges en Afrique centrale pour que les institutions budgétivores puissent fonctionner  et viser la croissance dans la région.

Le Pays : Crise potentielle, mais la situation était quand même assez grave  à la veille de ce sommet et le risque d’une dévaluation ce n’était pas seulement de la rumeur monsieur le ministre ?

I.D : Ce n’était que de la rumeur, parce que pour nous, il n’était pas question de parler de la dévaluation. Le Fmi peut dire ce qu’il veut, nous sommes des partenaires et chacun à son appréciation libre de ce qu’il voudrait penser. Ils ont des éléments pour dire ou faire croire que la dévaluation est possible. Mais nous de notre côté, selon les éléments que nous avions à notre disposition et surtout le cahier de charge que nous avons depuis Yaoundé et qui était encore refait à N’Djamena, aucune dévaluation n’est possible.

Propos recueillis par MN