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Cinq étudiants de la faculté des sciences de la santé humaines arrêtés

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Cinq étudiants de la faculté des sciences de la santé humaines arrêtés

Les étudiants de la faculté des sciences de la santé humaines de N’Djaména ont organisé ce jeudi 20 septembre 2018 une marche pacifique au sein de leur faculté pour réclamer 24 mois d’arriérés de bourse ainsi que l’amélioration des conditions d’études. La police a fait usage des grenades lacrymogènes pour disperser cette marche. Cinq étudiants ont été arrêtés.

Après l’expiration d’un ultimatum de 72 heures accordé aux autorités en charge de l’enseignement supérieur pour payer les arriérés de bourse, les étudiants de la faculté des sciences de la santé humaine de N’Djaména ont décidé d’organiser une marche pacifique qui débute de la faculté à l’hôpital général de référence nationale pour exprimer pour se faire entendre après des démarches qui ont accouché d’une souris. Dès 7 heures, la police a quadrillé les lieux. Aux alentours de la faculté et de l’hôpital de la mère et de l’enfant, un important dispositif sécuritaire est visible.

Une dizaine d’étudiants dont certains en blouses, réunis un peu tôt au sein de la faculté décident de braver le cordon sécuritaire. Main sur la tête, hymne national en chœur, ils déroulent une banderole sur laquelle on peut lire « ‘’nous étudiants de la faculté de médecine, revendiquons le versement de nos 24 mois d’arriérés de bourses et l’amélioration de nos conditions d’études». Aussitôt la marche enclenchée, la police fait usage des grenades lacrymogènes. Pris dans la panique, les étudiants se dispersent en débandade.

Selon le président du comité représentatif des étudiants de la faculté des sciences de la santé humaine (Fssh), Tahir Mahamat Haggar, au moins cinq étudiants ont été arrêtés. « Le message est passé. Tant que nos autorités continueront  à faire la sourde oreille, nous continuerons à lutter jusqu’à ce qu’on nous verse ce qui nous revient de droit », prévient-t-il.

Pendant ce temps, les étudiants du campus universitaire de Toukra ont décidé eux-aussi de se faire entendre après un délai de 72 heures accordé aux responsables du centre national des œuvres universitaires (Cnou) pour réclamer la circulation effective des bus, la restauration et l’électricité. A l’entrée principale du campus, les étudiants ont brulé quelques pneus et les enseignants empêchés d’entrer au campus.

Makine Djama