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Les magistrats et les avocats suspendent leur grève

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Les magistrats et les avocats suspendent leur grève

A l’issu de leurs assemblées générales extraordinaires de ce jeudi 28 juin 2018 au palais de justice de N’Djaména, les magistrats suspendent d’un mois leur grève et les avocats eux mettent fin à leur grève.

Après la destitution et l’arrestation du désormais ex-gouverneur du Logone oriental Adam Nouki Charfadine, les magistrats et les avocats décident de mettre fin à leurs grèves. Selon le secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad Djonga arrafi, un certain nombre de points de revendications sont satisfaits. « L’un des points culminants de nos revendication est la destitution et l’arrestation de l’ex-gouverneur du Logone oriental qui a non seulement violé physiquement le tribunal du chef lieu de la région (Doba) mais a commis un acte de rébellion », précise-t-il avant d’ajouter : «non seulement il a été destitué de ses fonctions mais il est traduit hier devant le procureur de la République et déposé à la maison d’arrêt où il attend son jugement. Son audience et celle de ses sbires vont démarrer demain matin ». Le secrétaire de prévenir qu’il s’agit d’une suspension d’un mois pour permettre à la justice de statuer sur l’affaire de Doba. Les avocats de leur côté mettent fin, sans préalable, à leur mot d’ordre de grève. «Nous avons décidé au cours de notre assemblée de mettre fin à notre grève bien que l’un de nos points de revendications concernant le cas d’Oumarou Magadji n’a pas été satisfait. Lors des auditions l’ex-gouverneur et de ses complices, l’infraction leur a été notifiée », ajoute Me Djimadoum  Koumtog Emmanuel, secrétaire général de l’ordre des avocats du Tchad.

Pour les événements de ces derniers jours survenus à Iriba et à Goz Beida Djonga  clarifie : « Ces deux situations nous ont interpellé mais nous attendons une issue au vu des informations reçues sur place », explique-t-il. Pour Me Emmanuel, la vigilance sera de mise, car un groupe d’individus a déclaré la guerre à la justice tchadienne. « Nous devrions être vigilants par rapport à ces genres d’événements qui sont monnaie courante dans notre pays. Après Doba, c’est au tour d’Iriba et de Goz Beida», renchérit-il.

Par ailleurs, sur la défense de l’ex-gouverneur de Doba et des complices, les avocats allaient en venir aux mains. Certains estiment qu’ils ne doivent pas être défendus alors d’autres assurent qu’ils en ont droit. Ce qui fait que certains avocats ont du quitté la salle.

Makine Djama