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Les travailleurs maintiennent leur mot d’ordre de grève

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Les  travailleurs maintiennent leur mot d’ordre de grève

La plateforme syndicale revendicative  a tenu son assemblée générale extraordinaire  ce 30 mai 2018 à la bourse du travail. Objectif, répondre aux positions du gouvernement selon lesquelles, l’Etat tchadien  s’engage à compenser les salaires des travailleurs coupés en nature et impliquer les syndicats dans le processus de toilettage du fichier de la Solde et de l’audit des diplômes. Propositions rejetées en bloc par les travailleurs.

Par conséquent,  les travailleurs  maintiennent la grève jusqu’à la satisfaction.

La cour de la bourse du travail est bondée des travailleurs  qui, de plus en plus déterminés à poursuivre le mouvement de grève lancé depuis deux jours par la plateforme syndicale revendicative, composée de l’Union des syndicats du Tchad, Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur, de la Confédération intersyndicale des travailleurs du Tchad et le Syndicat national des médecins du Tchad.  Sur le visage des travailleurs on peut lire la consternation et la colère  à cause de l’intransigeance du gouvernement face à la crise sociale. Tout de même, les syndicats sont déterminés à continuer avec la grève.

La tension est électrique lorsque le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative Barka Michel fait le compte rendu de la réunion avec le gouvernement. « Le gouvernement nous propose des compensations en nature par rapport aux salaires coupés de janvier à avril 2018. Par contre, l’abattement va se poursuivre jusqu’en décembre 2018. En outre, le gouvernement lève la mesure relative au gel des avancements et de reclassement mais cette décision entrera en vigueur qu’en 2019. Par ailleurs, les  syndicats seront associés à la commission pour le toilettage du fichier de la solde et de l’audit des diplômes », rapporte Barka Michel. Ce compte rendu  provoqué un tollé général au sein de l’assemblée. « Non, nous n’en voulons pas. La grève va se poursuivre », crient les participants à l’Assemblée. C’est dans cette atmosphère de frustration qu’un syndicaliste attire l’attention des leaders syndicaux : « A partir de maintenant, avant toute réunion avec le gouvernement, il faudrait que l’ordre du jour vous soit communiqué. Ne prenez pas de décision ni signez un quelque conque document sans l’aval des travailleurs. Nous rejetons ces proposions. Ce sont des dilatoires et cette fois-ci, nous ne nous laisserons pas avoir par ce gouvernement qui ne cesse de montrer sa mauvaise foi ». Cette déclaration est approuvée par l’assemblée générale à travers des ovations et des youyous.

En conclusion, « la grève est maintenue jusqu’au rétablissement des salaires coupés et la levée des mesures relatives à l’abattement des salaires et le gel des avancements et de reclassement avec effets financiers », dit le porte-parole Barka Michel.  

Asnan Non-Doum Saturnin