Politique

La Cpdc appelle à la résistance contre de l’institutionnalisation de la dictature

La Cpdc appelle à la résistance contre de l’institutionnalisation de la dictature 1

La Cpdc appelle à la résistance contre de l’institutionnalisation de la dictature

La Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (Cpdc) a organisé une conférence de presse ce lundi 14 mai 2018 au siège du parti Udr à Moursal. Le regroupement des partis politique demande au peuple tchadien de s’assumer afin de sortir de l’état d’esclave.

Pour Ali Gabriel Golhor, porte-parole de ladite coalition, à peine la nouvelle Constitution promulguée, Idriss Déby, qu’il qualifie de despote s’est proposé de prendre une loi pour amnistier les actes des rebellions et les détournements des publics. Selon Golhor, le premier objectif de la 4me république est d’absoudre tous les crimes économiques dont les auteurs ne sont autres que la famille de « l’autocrate », les membres de son clan et les responsables de son parti. « L’équipe au pouvoir, après avoir saigné à blanc le trésor public et ruiné l’économie nationale pendant des décennies, veut se protéger afin de jouir des biens illégalement accumulés et narguer l’Etat et toutes les victimes », s’insurge-t-il. Dans ce face à face presse-Cpdc, les conférenciers n’ont pas taris de mots pour fustiger l’attitude de Déby qui manipule les Tchadiens comme des gamins. « Dans la foulée, il est annoncé aux travailleurs que le nombre d’heures de travail va être relevé alors que les abattements des revenus sont maintenus. Quelle logique que celle du monarque qui demande aux travailleurs de travailler plus pour être payés moins », s’interroge Ali Golgor. Il demande aux travailleurs de refuser l’accroissement de la paupérisation qu’on veut leur imposer. S’agissant de la loi d’habilitation demandée qui permet au président de la République légiférer par ordonnances pendant que l’Assemblée est en session ordinaire, la Cpdc trouve que c’est une manière de permettre au dictateur d’éviter les débats et les consensus dans l’élaboration des délicates lois électorales. Elle affirme en outre que le but poursuivi à travers l’introduction du serment religieux imposé aux membres du gouvernement est pernicieux. Ce serment va permettre de suspecter une volonté de remettre en selle les vieux démons de la division nord/sud, chrétiens/musulmans. « La Cpdc dont la raison d’être a toujours été le refus de tripatouillage de la Constitution », en appelle à la mobilisation générale pour faire échec à cette forfaitaire qui vise la pérennisation au pouvoir de l’oligarchie de prédateurs. Au regard de ces dérives, la Cpdc trouve que les mobiles du coup de force apparaissent désormais au grand jour par conséquent, tous les Tchadiens doivent faire preuve de vigilance et organiser la résistance à l’institutionnalisation de la dictature dans notre pays. La Cpdc déclare enfin qu’elle n’est pas partie prenante au nouveau Cndp voulu par Déby dans les circonstances actuelles. Elle réclame plutôt un dialogue inclusif. GD