Dans le cadre de son engagement constant en faveur de la paix et de la cohésion sociale, l’ONG ACRA a officiellement lancé ce mardi 18 novembre le projet “Pense Libre” une initiative régionale visant à promouvoir le dialogue entre les communautés et le respect de la diversité.
D’une durée de 40 mois, le projet “Pense Libre” est mis en œuvre conjointement par ACRA et le Centre de Recherche en Anthropologie et Sciences Humaines (CRASH), avec le cofinancement de l’Union Européenne. Son objectif est de contribuer à la cohésion sociale, ainsi qu’à la prévention et à la réduction des conflits au Tchad, en renforçant les capacités de la société civile et en soutenant les acteurs locaux dans leurs rôles clés.
Le projet se concentre d’une part sur la capitale N’Djamena, pour des actions à l’échelle nationale, et d’autre part dans la province du Logone Occidental/Moundou, pour un impact local ciblé. « Depuis plusieurs années, notre organisation accompagne les communautés tchadiennes dans des domaines essentiels tels que l’éducation, la protection de l’enfance, le renforcement des capacités communautaires, la cohésion sociale et la résilience face aux crises. Le projet “Pense Libre” s’inscrit parfaitement dans cette philosophie, en plaçant au centre de son action les structures communautaires, les leaders religieux et traditionnels, les centres culturels et éducatifs, ainsi que les étudiants, artistes, journalistes et jeunes créateurs de contenus », a indiqué Coralie Gamelin, coordinatrice pays d’ACRA. « Le projet est une opportunité d’apprentissage, de réflexion, d’expression et d’engagement . Il permettra de renforcer la compréhension des droits humains, de valoriser les mécanismes de médiation, de faciliter la prise de parole des jeunes et d’encourager la diffusion de messages de paix à travers la culture, les arts et les média », ajoute t elle.
Pour Roberta Magnani, chargée de programme de l’Union Européenne au Tchad, le contexte sahélien rend cette initiative indispensable. « Le Tchad et le Sahel font face à des défis complexes, entre pressions climatiques, vulnérabilités socio-économiques et conflits intercommunautaires. Renforcer le vivre-ensemble est non seulement nécessaire, mais vital pour la stabilité et le développement du pays. Nous appuyons ce projet pour promouvoir l’inclusion, le dialogue et la participation de tous », souligne t elle.
Roberta Magnani a également précisé que le projet “Pense Libre” jouera un rôle essentiel dans la lutte contre les pratiques discriminatoires et la promotion de l’égalité, afin de « garantir que chaque citoyen puisse participer pleinement à la vie sociale et civique ».
L’Inspecteur Général du Ministère de la Jeunesse et des Sports, Mahamat Oumar Mahamat Saleh Alhabo, représentant le ministre Maïdé Hamit Lony, a rappelé l’importance stratégique de cette initiative. Il a souligné que “Pense Libre” vise à doter les jeunes de N’Djamena et de Moundou des compétences nécessaires pour une expression responsable et une participation active à la prévention des conflits. « La jeunesse demeure le moteur du changement. Son engagement éclairé est indispensable pour promouvoir durablement la paix dans un pays riche de sa diversité culturelle et sociale », a-t-il insisté. Il a également réaffirmé la volonté du ministère de la Jeunesse de créer une synergie entre les structures de jeunesse et de femmes, de mobiliser les partenaires et d’encourager l’implication des jeunes talents, créateurs de contenus et ambassadeurs de paix dans les zones ciblées.
