Aout 2025. Cela fera 65 ans que le Tchad aura accédé à la souveraineté internationale. Sept compatriotes ont présidé la destinée du pays. Deux (Ngarta Tombalbaye et Idriss Déby Itno) ont péri de manière tragique, tués au cours de soubresauts causés par la malgouvernance…
A l’aube du 65 anniversaire, la vie politique du pays de Toumaï est encore marquée par une crise politique consécutive à une transition politique qui a conduit le pays sur le bord de ce aurait pu être enfin l’autoroute de la stabilité.
Mahamat Idriss Déby Itno qui a succédé à son père à la suite de ce qu’il convient d’appeler un coup d’Etat a choisi le chemin de la brutalité et de la force pour asseoir son régime qui n’est en vérité que le prolongement du système Déby sans Idriss.
En quatre ans de règne, le nouveau Maréchal du Tchad a commis plus de fautes politique que son père en 30 ans. Tueries en masse, clientélisme, exclusion, détournements et autres spoliations ont marqués sont règne. En témoigne la récente révélation sur les exportations de l’or du Tibesti qui ont générés des dizaines de milliards de dollars dont on ne retrouve aucune trace dans les comptes publics. Ceci n’est ni plus, ni moins que de la haute trahison…
Plus grave, le régime n’a pas trouvé mieux que d’embastiller le principal opposant, Masra Succès dans ce qui se dévoile au jour le jour comme une cabale judiciaire. En manque d’arguments juridiques, le pouvoir pousse le ridicule jusqu’à modifier en pleine procédure les chefs d’accusations.
Alors que les autres nations s’illustrent par la recherche de la compétitivité, la recherche de l’excellence pour leur développement, le régime Tchadien lui, après avoir surarmé le territoire, cherche à s’imposer par la force et la brutalité caractéristique du manque légitimité.
Autre indicateur et des plus inquiétants ; une course a l’acquisition des immobiliers à l’étranger est observé depuis le début de la transition et bien après la fin du processus électoral. Que peut on penser d’un pays dont la plupart des dirigeants a installé sa famille a l’étranger ?
Une chose est sure : aucun pays ne s’est construit dans l’exclusion et la tricherie. Le déni de démocratie permettra peut-être de régner cinq, dix voire trente ans. Mais il ne changera rien dans le quotidien d’un peuple dont les conditions de vie ne cessent de se dégrader au jour le jour. Lorsqu’on aime son peuple et son pays, on travaille à le faire rayonner et le rendre. Le pouvoir pour le pouvoir sans légitimité ne mène qu’au cimetière de l’histoire. C’est juste une question de temps.
La Rédaction