L’écrivain Badjam Yan-Tchamsi Aimé, responsable éditorial des Éditions Toumaï et enseignant-chercheur, participe au Salon international du livre de Rabat au Maroc, qui se tient du 18 au 27 avril 2025. Un événement culturel majeur pour promouvoir la richesse littéraire africaine.
Cette 30ᵉ édition du salon rassemble, comme chaque année, les acteurs de l’écriture et de la lecture autour d’un même objectif : valoriser le monde du livre. Écrivains, éditeurs africains, européens, asiatiques et américains se retrouvent pour des ateliers d’écriture, masterclasses, conférences et débats. Loin de vouloir rester en marge, le Tchad marque sa présence dans ce paysage culturel grâce aux Éditions Toumaï.
Le responsable éditorial de cette maison d’édition souligne que ce salon est une opportunité pour les auteurs et éditeurs d’échanger et de mutualiser leurs efforts. « L’engouement pour le livre est sans précédent. Les stands d’exposition-vente sont pris d’assaut par les Marocains et les participants. Les discussions s’articulent autour de l’écriture, de l’édition et de la promotion du livre », explique-t-il.
Les visiteurs marocains, avides de découvrir les œuvres venues d’Afrique subsaharienne, manifestent un vif intérêt pour toutes les formes d’écriture, ce qui se traduit par des achats soutenus. Confiant et déterminé, Badjam Yan-Tchamsi Aimé plaide pour l’organisation d’un salon du livre au Tchad. « Pour que notre pays soit davantage présent dans les salons internationaux, l’État doit mettre en place un fonds de mobilité pour les écrivains tchadiens. Beaucoup reçoivent des invitations, mais faute de moyens, ils ne peuvent y participer », déplore-t-il.
Il appelle également ses pairs à plus de rigueur et d’exigence pour mieux porter l’image du Tchad à travers la littérature. « Les auteurs tchadiens doivent respecter les règles de l’art, faire preuve de sérieux et s’inspirer des meilleures pratiques, comme certains éditeurs africains. »
Sur la qualité des ouvrages, l’éditorialiste des Éditions Toumaï se montre intransigeant : « Il est essentiel de publier des livres de qualité, imprimés sur du papier adapté. Les livres portent le savoir, et comme le dit l’adage, « le savoir est une arme ». La chaîne du livre doit être professionnelle, avec des acteurs compétents. »
Notons que cette édition réunit plus de 51 pays, 775 exposants et plus de 100 000 titres couvrant tous les genres littéraires.
Makine Djama