Politique

Tchad : Clap de fin de la table ronde sur les femmes et les transitions politiques en Afrique

Tchad :  Clap de fin de la table ronde sur  les femmes et les transitions politiques en Afrique 1

Ouverts le 19 février dernier à N’Djamena , les travaux de la table ronde de haut niveau  placé sous le thème, « Femmes et transitions politiques en Afrique » ont pris fin ce mercredi 21 février 2024 . Ils ont débouchés sur des recommandations en faveur du renforcement des droits des femmes , en matière d’autonomisation économique des femmes et  d’intégration des femmes et des filles dans les organes de décision.

Plus de 150 participants des pays en transition politique en Afrique à savoir le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée Conakry , le Mali, le Niger et le Tchad ont pris part à cette rencontre qui visait à contribuer au renforcement d’une gouvernance politique transformative et inclusive dans les pays en transition en Afrique, fondée sur le principe d’égalité et d’équité entre les hommes et les femmes.

Durant  3 jours de travaux, les communications des panelistes et les échanges avec les participants ont fait l’état des lieux avec un focus sur les défis et les opportunités liées à la participation des femmes aux processus de transition en cours dans leur pays et les stratégies à adopter pour des transitions pacifiques et inclusives.

Les  principales recommandations résultant de riches échanges sur les priorités des pays participants sont entre autres, en matière de législation, de renforcer les mécanismes de protection des droits des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre, notamment par l’adoption de lois spécifiques de prévention des violences, de répression des auteurs et de prise en charge holistiques des victimes ; De disposer d’une Législation spécifique portant sur la prévention, la répression et réparation des Violences à l’égard des femmes et des filles et prises charge des victimes.

En matière d’autonomisation économique des femmes il a été recommandé, d’améliorer l’accès des femmes et des filles, particulièrement les femmes vivant en milieu rural, aux services sociaux de base : santé, éducation, formation, nutrition, eau ; De mettre en place ou renforcer les mécanismes et structures innovatrices de promotion de l’autonomisation économique des femmes et des filles non scolarisés et déscolarisées et y allouer des fonds suffisants ; D’investir massivement dans l’autonomisation économique des femmes, à travers les facilités d’accès au crédit, à la formation professionnelle et à l’entrepreneuriat, au leadership féminin en créant un environnement favorable pour les femmes entrepreneures, favoriser leur participation dans les secteurs économiques clés et éliminer les obstacles structurels à leur plein épanouissement économique.

En matière d’intégration des femmes et des filles dans les organes de décision, il est recommandé notamment , de mettre en place ou renforcer les programmes d’accompagnement et de mentoring des femmes candidates aux élections ; D’ appuyer fortement les observatoires sur l’égalité et l’équité pour la production régulière des indicateurs et données de qualité ; De  Créer dans tous les ministères une cellule de veille sur l’égalité du genre ; D’ assurer  la participation effective des femmes et des jeunes filles aux initiatives de paix et promouvoir les femmes comme facilitatrices de ces initiatives ; Et  enfin , d’élaborer une stratégie de budgétisation sensible au genre dans les pays participants.