Politique

Le Gcap ne reconnaît pas la constitution de la 5ème République

Le Gcap ne reconnaît pas la constitution de la 5ème République 1

A travers une déclaration faite ce 13 janvier 2024, le groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap) a exprimé son désaveu  de la constitution de la 5ème République. Les partis politiques qui composent le Gcap disent ne pas reconnaître la nouvelle constitution dite de la 5ème République.

Le refus de la constitution de la 5ème République opéré par le groupe de concertation des acteurs politiques est justifié selon Max Kemkoye Maguergue sur sa qualité et la   procédure d’institution.

Pour la qualité, ils disent qu’elle découle de la légitimité du dirigeant qui a,  la confiance du peuple par la voie électorale et la procédure d’institution de la constitution, allant de son élaboration,  adoption et promulgation qui obéit à des procédures strictes et immuables qui fondent sa suprématie en tant que loi procédant du pouvoir publique. «  Ainsi,  ne sera loi suprême que celle-ci ne procédé que du peuple et de sa volonté suivant les procédés démocratiques édités pour son établissement par le législateur constituant originaire,  son adoption par une assemblée nationale et sa promulgation par un président de la République », a indiqué Max Kemkoye.

Selon le Gcap,  de l’élaboration de l’avant projet de constitution,  son adoption par le Cnt, la convocation , l’organisation par un organe illégale et sa promulgation, la constitution de la 5ème République pose un problème de normes logistiques et du préambule lacunaire  qui au lieu d’énoncer l’aspiration du peuple et faire acte d’une déclaration de principe. Son introduction et sa formation pour le Gcap, n’est qu’une suite d’un récit de l’histoire dans lequel,  « l’on a voulu à tout prix marqué un régime ».

Après plusieurs autres exemples qui décrédibilise la constitution de la 5ème République, le Gcap trouve qu’au lieu d’être une loi sacrée,  cette fameuse constitution de la nébuleuse et outrageante 5ème République n’est sur la forme et le fond,  qu’un cahier d’écolier avec des gribouillages des auteurs sinon qu’un manifeste politique dans lesquels,  l’on a débité n’importe quoi pour plaire à un homme mortel, dans un mélange scélérat.

De tous ces manquements constatés  et en  vertus des raisons et éléments évoqués selon leurs natures tant sur le plan politique que fondamental, juridique et qu’une constitution votée par 6% du corps électorale, soit 492 000 tchadiens , ne saurait être la constitution du peuple tchadien   et s’imposer comme loi fondamentale de la République du Tchad. « Nous , partis politiques membres de Gcap et de la plate-forme Républicaine,  déclarons solennellement ce 13 janvier 2024,  date  attribut, ne pas reconnaître la présente,  inique,  irrégulière et illégitime dite de la 5ème République comme loi de la République du Tchad », a poursuivi Max Kemkoye Maguergue. Par la suite,  le Gcap invite subséquemment l’écrasante majorité des tchadiens qui n’ont pas voté ce 17 décembre 2023,  ainsi que toutes les forces patriotiques à la défiance politique générale et permanente jusqu’à l’établissement d’un ordre juridique consentant et légitime qui sera le fruit d’une convention référendaire.

Nguelsou Balgamma