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« La médecine traditionnelle soigne beaucoup de maux  », Mbaïtessem Khamis, président de la confédération national des tradi-praticiens du Tchad

« La médecine traditionnelle soigne beaucoup de maux  », Mbaïtessem Khamis, président de la confédération national des tradi-praticiens du Tchad 1

Dans une interview accordée à votre hebdomadaire relatif à la 21e journée de la médecine traditionnelle, célébrée chaque 31 aout, le président de la confédération national des tradi-praticiens du Tchad (Cntt) Mbaitessem Khamis, donne plus de précisions la médecine traditionnelle.

C’est quoi la médecine traditionnelle ?

La  médecine traditionnelle est la mère de la médecine conventionnelle. C’est à base des plantes que nos ancêtres se soignaient. Le fait de prendre une branche d’un arbre   mangé ou bouillie pour boire et être guérit par  la suite. C’est ce qu’on appelle médecine traditionnelle.

Existe-il une différence entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle ?

Oui, la médecine traditionnelle c’est le fait que les tradipraticiens font  des recherches en brousses, découvrent et reconnaissent des plantes qui guérissent chaque  maux. Les tradi-praticiens enlèvent l’écorce, le bouillent et donnent aux patients. Tandis que la médecine conventionnelle, ceux qui la pratiquent, enlèvent de l’écorce afin de moudre pour en faire des comprimés et donner aux malades.

Ya-t-il des règles ou lois juridiques qui encadrent la médecine traditionnelle ?

Non, il n’existe pas des lois. Ça fait pratiquement 22 ans que nous luttons pour que l’état nous sorte cette lois qui encadre ce métier mais, chaque ministre qui prends fonction, fait des beaux discours, des belles  promesses et part sans rien faire et c’est répétitif.

Y’a-t-il un mot à l’endroit des tradi-praticiens et à l’Etat ?

Les tradi-praticiens  doivent se comporter d’une manière responsable, ne pas mettre l’argent au-devant mais plutôt soigner les patients. Renvoyer un patient parce qu’il n’a pas de l’argent pour se faire soigner n’honore pas la médecine traditionnelle. Tous les tradi-praticiens doivent  travailler en consultation pour  éradiquer les maux que souffre un patient. Ils doivent travailler aussi en collaboration avec ceux de la médecine conventionnelle pour faire avancer les choses dans le domaine sanitaire pour faire flotter le drapeau tchadien.

L’Etat tchadien doit  construire des centres qui  permettront d’encadrer et former  les tradi-praticiens.

Itv réalisée par Ngonmba Gloria