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Défilé du 11 août : l’hymne nationale sonne faux et des vestiges de la 2ème guerre mondiale comme matériel de guerre

Défilé du 11 août : l’hymne nationale sonne faux et des vestiges de la 2ème guerre mondiale comme matériel de guerre 1

Le traditionnel défilé du 11 août à eu lieu ce vendredi matin à la place de la nation. Cet événement censé impressionner les hôtes du président de transition et par lequel le Tchad voulait montrer ses muscles en ce 63ème anniversaire de l’indépendance du pays à laissé entrevoir les limites de l’armée « la plus aguerrit », de l’Afrique.

Il était un peu plus de 10h du matin, quand le président de la République était arrivé à la place de la nation. Apres avoir passé en revue les troupe de différents corps de l’armée et des forces de sécurité, Mahamat Idriss Deby prit place aux côtés de ses hôtes venus de plusieurs pays Africains. Le lieutenant colonel Appolinaire Toriaïra , Commandant des troupes invita le chef suprême des armées à venir déposer une gerbe de fleurs au monument au martyr . Ensuite, la fanfare exécuta l’hymne national.

Mais après soixante trois ans d’indépendance , notre hymne sonnait mal. Pour cause, le matériel de la grande armée de l’Afrique est vieux comme le Tchad. Les clarinettes étaient rafistolées avec de l’élastique noir. Les autres  instruments de cuivre sont également vétustes. Mais bon, « c’est le Tchad, on fait avec »,nous  lance un agent du protocole d’Etat.

C’est alors que le maître de céans ,annonce : « le défilé militaire va commencer d’un moment à l’autre et c’est l’armée de l’air qui va ouvrir le bal avec un défilé aérien ». Du premier tchadien aux badauds massé en périphérie, tout le monde scrute le ciel d’où l’on ne voit que le minuscule drone de la télévision nationale. Subitement, 3 avions  Sokoy, fendent le ciel. A leurs suites ,4  Cesna 200, ces avions de reconnaissance, de surveillance aérienne et de photographie de haute qualité. Ceux-ci sont suivi des hélicoptères M671 de transport de troupes et de combat. « ces avions peuvent aussi effectuer des missions d’évacuation sanitaire. Ils sont en même temps capable de larguer des bombes de 250 à 500 kilogrammes »,explique l’un des commandant aux spectateurs.

Ensuite, les sukoys reviennent virevolter au dessus de la place de la nation dessinant des figures avant de disparaitre dans l’air. Fin du défilé aérien.

Place au défilé pédestre. Magnifiquement habillés par la Manem (Manufacture de l’équipement militaire), les gendarmes sont les premiers à battre le macadam. Ils sont suivis des différents corps de l’infanterie  tous aussi bien habillés. Tour à tour,  Dgssie, garde nationale et nomade, armée de l’air, forces spéciales, douanes, polices se sont succédés  et ce sont les anciens combattants français, tous des vieillards bien fatigués qui ont courageusement fermé la marche au rythme de la musique militaire avant de laisser la place au enfants de troupe.

Apres les hommes, ce fut le tour du défilé motorisé que tout le monde attendait. Il y en a eut beaucoup. Des véhicules blindés, des différents services de la police nationale, la police municipale, des chars de combat dont les chenilles malmenaient le bitume construit à coup de milliards ,laissant des stigmates, des mortiers, des milans, des Dca.

Tout à coup, une nuée de fumée s’empara de la place de la nation. On pouvait a peine respirer tellement ça fumait. « Une chose est sûre , du matériel militaire, le Tchad en à, mais avec ce que l’on a vu, il y a un souci. Ce matériel est clairement vieux ,ça date de la deuxième guerre mondiale .Que peut on faire avec ça a l’heure où de part le monde, les armés se modernisent , tout est numérique ailleurs », s’est inquiété un chef de parti à la fin du défilé.

A un moment, on craignait qu’un de ces vestiges ambulants, qui avait du mal à rouler tombe en panne devant toute la nation réunie avec ses hôtes. C’est alors qu’un char de combat visiblement vieux, manqua d’écraser le matériel de l’Onama avant de reculer difficilement et reprendre son chemin. Dans le regard du général Tahir Erda, le patron de la Dgssie, et de quelques autres hauts gradés, on pouvait lire un peu de gêne. Mais c’est le Tchad !

Cette procession s’est poursuivie avec la direction des infrastructures, le service de déminage, les pompiers et s’est refermée avec la direction du service agricole de l’armée . Le défilé a pris fin vers midi et demi.