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La vente du café dans les rues, une source de revenus pour les jeunes

La vente du café dans les rues, une source de revenus pour les jeunes 1

La vente du café dans les rues, une source de revenus pour les jeunes

Des hommes et des femmes s’adonnent de plus en plus au commerce ambulant du café à N’Djamena. Ce commerce qui semble insignifiant   permet à ceux qui le pratiquent de se prendre en charge.

Thermos et gobelets jetables en main, ces vendeurs sortent tôt le matin pour parcourir les différents quartiers et endroits publics à la recherche de la clientèle. Milamem, une jeune femme de 26 ans exerce ce commerce depuis 3 mois. Ce matin du 24 juillet 2017, en passant sur l’avenue Mathias Ngartéri, un groupe de jeunes assis sous l’ombre l’interpellent. « Café ! Café ! », lancent-ils. La jeune dame s’approche. « Combien coûte le verre ? », demande l’un deux. « 100f le verre monsieur »répond chaleureusement Milamem. Elle serre un verre à chacun de quatre qui savourent avec satisfaction. La jeune dame prend son argent et s’en va.

A Moursal, dans une alimentation située sur le boulevard de les Sao, une jeune fille avec Thermos et glacière à la main, faufile entre les  occupants en leur présentant sa marchandise. « Sers nous deux tasses », commande un homme tout en dégustant sa soupe de viande. Puis, la vendeuse du café les sert avant de quitter les lieux. Dans sa recherche des clients, Nodjikwabaye indique qu’elle est recrutée par une entreprise pour vendre du café.   « Nous sommes 30 à travailler au sein de l’entreprise. Chaque employé reçoit un thermos de café pour aller vendre. À la fin de la journée, nous repartons rendre compte au patron. Il nous paye 12.000F par semaine », explique la jeune commerçante. « Cela permet de subvenir à mes besoins. En plus, je vends les gâteaux aussi car beaucoup de clients aiment accompagner le café avec du gâteau», ajoute-t-elle.

Pour Bandaogo, un autre vendeur de nationalité burkinabée, c’est un commerce très bénéfique. « Les gens apprécient trop mon café, je prépare aussi du thé quelques fois. Mais c’est un business fatiguant », reconnait-il. « Je me promène toute la journée en parcourant plusieurs quartiers et endroits publics, sous le soleil et la pluie ». Mahamat travaille pour son propre compte. Il déclare qu’il peut faire une recette de 30 000 FCFA par semaine soit entre 2000 à 3000 FCFA par jour. Cela lui permet de prendre en charge sa famille. La plupart de ces vendeurs rencontrés sont des expatriés. Ce qui laisse entrevoir que les tchadiens s’intéressent peu à ce genre de business.

 

Seryabé Colette (stagiaire)