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« L’Afrique a besoin de 25 milliards de dollars d’investissements par an pour atteindre ses objectifs énergétiques »

« L'Afrique a besoin de 25 milliards de dollars d'investissements par an pour atteindre ses objectifs énergétiques » 1

En marge de la 36eme session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine(Ua) qui s’est tenu le 18 février 2023, les chefs d’état africains  réunis dans une table ronde ont lancé un appel  pour l’accélération du  financement de l’électrification en Afrique, accompagnée d’objectifs et de jalons précis pour concrétiser l’accès universel à l’énergie à l’horizon 2030

Selon la commissaire aux infrastructures et à l’énergie de l’Union africaine (Ua) Amani Abou-Zeid, l’énergie est le fondement du succès de chaque secteur du développement et qu’il est par conséquent nécessaire d’intensifier les efforts pour garantir un accès abordable et fiable. «  les priorités et initiatives clés de l’Afrique, notamment l’industrialisation, la  Zlecaf, le développement agricole, la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, la création d’emplois et l’intégration régionale, de même que la réalisation des Odd, dépendent toutes d’un accès universel à des services énergétiques modernes»,a t-elle déclare-t-elle.

Le  président de l’Union africaine, Azali Assoumani, a pour sa part mis en lumière le paradoxe que constitue la pauvreté énergétique sur un continent comme l’Afrique qui est portant riche en ressources énergétiques encore inexploitées. Celui-ci a également,  évoqué la situation énergétique de la plupart des nations insulaires africaines, relevant que les approches continentales peuvent venir compléter des initiatives nationales pour favoriser l’accès à l’énergie. « L’accélération de la mise en œuvre des projets phares de l’Agenda 2063, tels que le projet hydroélectrique du barrage de Grand Inga et les projets énergétiques du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), est capitale pour améliorer l’accès à l’énergie, l’intégration régionale, la transformation économique et la résilience climatique »,a-t-il informé .

Rappelant la nécessité d’investir dans des sources d’énergie propre pour accélérer l’accès universel en Afrique, le président de la République de Madagascar, M. Andry Rajoelina, a ajouté que l’énergie est la priorité de chaque dirigeant africain. «  L’accès à l’énergie ne peut être un sujet négociable pour aucun dirigeant et nous devons maintenant passer des paroles aux actes. Madagascar aspire à parvenir à une électrification totale dans les plus brefs délais, principalement en exploitant les énergies renouvelables », renseigne-t-il.

Au cours des discussions il a été conclu que l’Afrique a besoin de 25 milliards d’investissements par an pour atteindre ses objectifs énergétiques. Les  participants ont insisté sur le rôle des partenariats dans le domaine du financement, du transfert de connaissances et de technologies pour accélérer les initiatives en cours et à venir, et ce afin de surmonter les obstacles qui entravent la volonté de développement énergétique des pays africains.

S’exprimant au nom de la Banque mondiale, Victoria Kwakwa et Ousmane Diagana, respectivement vice-présidente pour l’Afrique de l’Est et australe et vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ont souligné l’engagement de la Banque mondiale à établir des partenariats dans ce domaine. « La Banque mondiale reste déterminée à aider les pays à renforcer leurs cadres institutionnels et réglementaires et à développer des services publics solides, deux éléments essentiels à un secteur de l’électricité solide », font -ils fait savoir.

La table ronde présidentielle, organisé par la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Banque mondiale en liaison avec l’Union des Comores, a réuni les présidents des Comores et de la République de Madagascar, des ministres de la République de Namibie, de la République du Congo et de la République du Malawi, ainsi que des représentants de haut niveau de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale, d’institutions internationales et régionales et de partenaires du développement.

Kedaï Edith