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La forge, une activité génératrice de revenus à N’Djamena

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La forge, une activité génératrice de revenus à N’Djamena

A l’heure où la crise financière bat son plein dans tout le Tchad, certains jeunes de N’Djamena font de la forge pour subvenir à leurs besoins. Malgré les difficultés, ces jeunes parviennent à vivre de cette activité.

Lundi 24 juin 2017. Il est 16 h, près du bassin de rétention d’eau situé à l’Est du marché de Dembé dans le 7eme arrondissement de N’Djamena, des débris de métal, carcasses de motos et  épaves de véhicule jonchent le sol. Sous des hangars, quelques jeunes, marteaux en main et souffleur  artisanal à coté, tapent sur les métaux et en fabriquent couteaux de jet, pelles, brouettes, pioches, caisses métalliques et bien d’autres choses. « Je suis dans la forge avec mon grand-père depuis l’âge de 14 ans après le décès de mes parents. J’ai dû arrêter les études au niveau primaire », précise Abakar, une trentaine. « Nous fabriquons divers objets selon les demandes de la clientèle», ajoute Ngarsemta Samedi.

La forge est une activité génératrice de revenus permettant aux jeunes de se prendre en charge : «Nous sommes réunies ici sous forme d’un groupement, et faisons le travail sur commande. Pour une commande de 5 brouettes, on a au moins 5000 de bénéfice chacun », déclare Zakaria. « Une demande de 10 caisses et 5 brouettes prend 5 jours, on a un bénéfice de 2000 chacun par jours soit 10000 selon la durée de travail », précise Ibrahim Malah. Les matériels transformés provient de la clientèle selon le besoin voulu «  que ça soit le foyer amélioré des brouettes  recommandés on le fabrique  sur place », conclut-il. 

Malgré les risques dans ce métier, ces jeunes ont la passion de ce qu’ils font.  Un doigt coupé, Oumar n’oublie pas ses débuts. « Je me suis fait couper le doigt en 2000 quand j’étais à mes débuts », a-t-il témoigné.  « La forge est une activité à haut risque mais grâce à cette activité, je me suis pris en charge à fleure d’âge et maintenant, je parviens à nourrir ma famille », Complète Zakaria Souleymane. Si ces forgerons admirent leur travail, ils déplorent par ailleurs la paresse de leurs cadets. « Nous accueillons tous les jours des jeunes désirant travailler dans ce métier mais la majorité fini par jeter l’éponge», avoue Zakaria Souleymane.

 

Nguelsou balgamma (stagiaire)