Edito

Le Pays change de mains

Le Pays change de mains 1

Février a toujours été un mois d’évènements dans l’histoire de votre hebdomadaire. A deux semaines de sa septième bougie, un air d’alternance souffle dans nos locaux, sis avenue Mathias Ngarteri.

Notre rédacteur en chef, partagé entre de nombreux projets a fait le choix de se mettre en retrait. Il a été remplacé par un de ses adjoints Edith Kédaï qui appuiera Nadjita Namlengar dans la coordination de l’activité éditoriale.

Le Directeur de Publication, lui passe la main à un nouveau venu dans la maison. Monodji Olivier qui exerce depuis une dizaine d’années chez nos confrères de Fm Liberté. C’est donc à cette équipe jeune et dynamique que revient désormais la charge de piloter votre hebdomadaire qui, rassurez-vous, ne changera ni de ligne éditoriale, moins encore en qualité éditoriale. Au contre, la jeune équipe aura à charge le développement de votre média en diversifiant les contenus, être plus offensive sur le web, un secteur d’avenir sur lequel la précédente équipe a un peu levé le pied.
2023 étant une année charnière pour la transition, Le Pays continuera, comme il l’a fait, à être du côté du Tchad et de ceux qui la défende. C’est dire que tous ceux qui sapent les fondements de la nation auront, comme d’habitude à faire à nous. La conduite de la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel, l’organisation de consultations électorales crédibles restent le challenge que doivent relever les autorités de la transition.

Malheureusement, la lecture des évènements n’augure pas de bonnes perspectives. Le choix du gouvernement de ne pas procéder à un nouveau recensement électoral et travaillant sur la base de l’existant, laissé par l’ancien régime en dis beaucoup. Dire que Kebzabo a refusé de participer à la présidentielle de 2021 entre autres, à cause du même fichier électoral…
La célérité avec laquelle le Conorec et le comité chargé de la rédaction de la constitution travaillent montre que l’intention est de faire du forcing laissant sur le côté de la route toutes les forces vives qui ne siègent pas dans les organes de transition. Tout ceci, sous le regard indifférent de la communauté internationale.

Seul bémol, l’Union Européenne, gros bailleurs des élections n’est pas dans des dispositions à délier la bourse et c’est un élément qui vas compter. Plus grave est l’attitude du Mouvement patriotique du salut (Mps), parti de feu le Maréchal qui s’est mis à la disposition du président de transition. Anticipant, la mise en place des organes déconcentrés chargés de l’organisation du recensement, le Mps a commencé à dresser la liste des cadres qui seront cooptés pour la sale besogne…
Les semaines et les mois qui arrivent s’annoncent palpitantes et votre hebdomadaire sera là pour le raconter.

La Rédaction