Politique

« Les inondations sont le premier challenge que nous avons dû relever en arrivant à la tête du département », Mahamat Assileck Halata

« Les inondations sont le premier challenge que nous avons dû relever en arrivant à la tête du département », Mahamat Assileck Halata 1

Le ministre de l’aménagement du territoire et l’urbanisme, Mahamat Assileck Halata, déplore, dans une interview, les négligences de l’alerte lancée par les services météorologiques sur les inondations et affirme que le défi a été relevé par son département.

Pour le ministre, l’urgence était de sauver les familles qui étaient menacées par les eaux. « Avec l’appui des techniciens du ministère et du génie militaire, nous avons renforcé les digues, déménagé les populations dans des camps qui ont été aménagés rapidement. C’est un travail multisectoriel qui a impliqué plusieurs ministères et la mairie », informe Mahamat Assileck Halata qui soutient le challenge a été relevé. « Aujourd’hui, cette situation est derrière nous. Il faut envisager comment affronter l’avenir sachant qu’avec le changement climatique, plus rien ne sera comme avant », reconnait-il.

Le ministre de l’aménagement du territoire et l’urbanisme, Mahamat Assileck Halata, déplore l’incivisme des habitant mais aussi le laxisme des autorités suite aux alerte de la météorologie. « Les services météorologiques ont tiré sur la sonnette d’alarme mais leurs alertes ont été ignorées. C’est une négligence qu’il faut déplorer. Après, il y’a aussi l’incivisme de certains habitants qui venaient casser les digues renforcées par le génie militaire les nuits. Il faut tirer les leçons de toutes ces expériences pour que ce qui s’est passé à la fin de l’été 2022 ne se reproduise plus », relève Mahamat Assileck Halata. Il informe qu’une entreprise égyptienne qui a une expérience dans la gestion des berges du Nil qui est disposée à venir examiner la situation pour nous faire des propositions.

Le ministre de l’aménagement du territoire et l’urbanisme, Mahamat Assileck Halata, reconnait les erreurs qui ont été commises aussi bien par le ministère que la mairie dans les attributions de certaines parcelles. « En relogeant des N’Djaménois, ces institutions ont installé des gens sur le lit du fleuve », affirme-t-il. Il appelle ces populations à s’installer ailleurs parce que l’eau finit toujours par revenir dans son lit. « Il faudra certes les déplacer mais pas n’importe comment. Il ne faudra évidemment pas le faire manu militari mais nous devons trouver de nouvelles parcelles pour les aider à se reloger avant de déclarer cet endroit inhabitable. Ceux qui voudront s’entêter, on leur imposera un type d’habitations à construire », annonce-t-il.

Selon Mahamat Assileck Halata, ces deux fleuves ont des problèmes de profondeurs qui obligent l’eau de crue à taper sur les berges et se répandre dans les plaines. « Il faudra aussi envisager de draguer le lit de ces fleuves et même celui du Lac où il se déverse. C’est ce que le Nigéria a fait et profite grandement des eaux du Lac. Nous devons aussi faire pareil pour que nos populations profitent de ces eaux. Sinon il ne nous restera du Lac que le nom Tchad ».