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Les forces vives, la diaspora, les intellectuels africains et amis du Tchad écrivent au Sg des Nations-unis

Les forces vives, la diaspora, les intellectuels africains et amis du Tchad écrivent au Sg des Nations-unis 1

Dans une lettre ouverte adressée au secrétariat général des Nations unis, les forces vives du Tchad, diasporas, intellectuels africains et amis du Tchad, demandent au secrétaire général de l’Onu de se saisir de la situation politique tchadienne et imposer des sanctions internationales contre les autorités de transition pour les obliger à ouvrir un dialogue franc et sincère devant déboucher sur une transmission du pouvoir à des autorités civiles.

La lettre rappelle au secrétaire général des Nations unis que la disparition brutale et non encore élucidée de l’ancien ldriss Deby Itno qui devait ouvrir les voies vers un Tchad nouveau s’est « transformée en un cauchemar pour le peuple tchadien et ce, devant indifférence jusqu’ici de la Communauté internationale ». Les signataires de la lettre ajoutent que « la prise inconstitutionnelle du pouvoir par le fils d Idriss Deby Itno le 21 Avril 2021, suivi de son adoubement précipité par le président français Emmanuel Macron a ouvert les portes à des violences et massacres de toute sorte sur l’étendue du territoire national ».

« Les populations qui ont décidé de manifester leur rejet de la confiscation du pouvoir ont été massacrées dans le sang par la milice clanique assistée par les membres de La rébellion soudanaise appelée Toroboro :plus de 150 mors, plus de 300 blessés Et plus de 1500 personnes arrêtées, torturées et déportées », informent les signataires de cette lettre. Ils indiquent que, dans sa logique, « le pouvoir tente de fabriquer des preuves éhontées d’insurrection pour justifier une nouvelle fois la répression et la chasse a l’homme qui allait s’ensuivre ».

Dans ce contexte, les signataires de la lettre demandent à l’Organisation des nations-unies de se « saisir du dossier Tchadien afin de déclencher les sanctions internationales et de pousser la junte militaire à ouvrir un dialogue franc et sincère devant déboucher sur une transmission du pouvoir à des autorités civiles, la mise en œuvre d’une justice transitionnelle et la réforme du secteur de la sécurité ». Ils indiquent fonder leur demande sur les « risques réels d’une implosion du Tchad qui aura d’importantes conséquences sur la stabilité et la sécurité en Afrique centrale et de l’ouest ; l’absence de volonté des institutions sous-régionales et régionales à limage de la Ceeac dont les présidents des Etats membres ont soit bénéficié de plan de dévolution dynastique du pouvoir avec la bénédiction de la France, soit sont en train de planifier une telle dévolution dynastique ou encore sont en train d’exécuter un plan de changement constitutionnel leur permettant de briguer des mandats présidentiels de trop ».

« Le droit du peuple Tchadien à l’autodétermination alors que ce droit lui est refusé par la junte militaire clanique et par l’armée française qui a, à plusieurs reprises, sauvé le pouvoir de la famille d’ldriss Deby Itno. Nous pensons que l’Organisation des nations-unies, a travers ses organes dont le Conseil de Sécurité, est fondée à jouer rapidement un rôle afin que le Tchad ne devienne, comme la Lybie, le théâtre d’affrontements entre puissances internationales ou un espace de non-droit », relèvent les signataires de ladite lettre.

Nadjita Namlengar