Economie

La Banque mondiale critique l’accord trouvé entre le Tchad et le G20

La Banque mondiale critique l’accord trouvé entre le Tchad et le G20 1

Après l’accord pour la restructuration de la dette extérieure trouvé entre le Tchad et ses principaux créanciers bilatéraux et avec Glencore, le président de la Banque mondiale, David Malpass, se dit profondément préoccupé par la capacité à long terme du Tchad à payer ses 3 milliards de dollars de dettes extérieures, étant donné que l’accord conclu par les créanciers du pays africaine prévoit aucune réduction réelle de la dette.

Par un communiqué du ministère des finances, du budget et des comptes publics, Tchad a confirmé vendredi avoir conclu un accord sur la dette avec le négociant suisse de matières premières Glencore Plc et d’autres créanciers, mais des sources ont déclaré que l’accord ne réduira pas Le niveau global de la dette. « La Banque mondiale reste profondément préoccupée par la viabilité de la dette dans les pays en développement, y compris au Tchad », a déclaré David Malpass à Reuters. « L’accord conclu par les créanciers ne prévoit aucune réduction immédiate de la dette. En conséquence, le poids du service de la dette du Tchad reste lourd et évince les dépenses prioritaires en matière d’alimentation, de santé, d’éducation et de climat. », complète-t-il.

Selon Reuters, une source familière avec les négociations, a déclaré que l’accord comprendrait reprofilage pour étirer les paiements de la dette du Tchad en 2024, mais pas de « décote » de la dette.

« Pour une viabilité à plus long terme au-delà de la Fenêtre de cet accord, il faut un mécanisme de réduction de la dette », déclare David Malpass, notant que le Tchad était confronté à d’importants besoins de développement, croissante et à une exposition à des chocs fréquents, notamment la volatilité des prix du pétrole à une dette intérieure

Glencore et les créanciers avaient fait valoir que le Tchad n’avait pas besoin d’un allégement de la dette pour le moment puisque la hausse des prix du pétrole avait augmenté ses revenus, mais David Malpass relève que les variations du prix du pétrole pourraient rendre le Tchad vulnérable à l’avenir.