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Le Pap/Js condamne fermement la barbarie avec laquelle les manifestations du 20 octobre ont été réprimées

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Dans un communiqué de presse, le Parti africain pour la paix et la justice sociale (Pap/js) exprime sa profonde consternation et condamne fermement la barbarie avec laquelle les autorités de transition ont réprimé les manifestations pacifiques des populations pour marquer la fin de la transition instaurée par la junte militaire en avril 2021.

Pour le président du Pap/js, Neatobei Bidi Valentin, la préservation de la paix et de la sécurité était le leitmotiv de la junte lorsqu’elle a pris le pouvoir. « Mais paradoxalement, c’est dans des bains de sang qu’elle a célébré le commencement et la fin de cette transition », constate-t-il.

Selon le Pap/js, « quelles que soient les arguties invoquées par les autorités de la transition, l’ampleur de la répression a transformé celle-ci en opération d’exécutions sommaires planifiées des manifestants ». Neatobei Bidi Valentin estime que « les dispositifs militaires mis en place, dans l’attente de la date du 20 octobre 2022, n’étaient pas conçus pour empêcher le déroulement des manifestations pacifiques, mais pour réduire définitivement les manifestants et d’autres velléités opposées à la junte au silence ».

D’après le Pap/js, en l’espace de 18 mois de transition, le Tchad a dénombré plus de tueries qu’en 30 ans de règne d’Idriss Déby Itno.

Le Parti africain pour la paix et la justice sociale appelle les autorités à cesser de faire « l’amalgame et d’emprunter du raccourci pour prêter des intentions incongrues d’incitation à la guerre, à la haine tribale ou religieuse lorsque les acteurs politiques dénoncent les fléaux de la mal gouvernance que sont le népotisme, le favoritisme, la gestion patrimoniale des ressources nationales, le tribalisme, le régionalisme, la discrimination, l’impunité, la concussion, etc. ».

Le Pap/js demande à la communauté internationale d’apporter sa contribution à la mise en place d’une commission indépendante pour clarifier les violences exercées sur les manifestants et non manifestants le 20 octobre dernier et les jours suivants et voire réviser sa position selon laquelle, il n’y a pas un coup d’État au Tchad.

Nadjita Namlengar